Travail d’enfants, pollution: certaines entreprises ont fait parler d’elles, récemment, en raison de leurs activités à l’étranger. Mais cela n’a pas infléchi le Conseil des Etats. Au contraire: le compromis semble de plus en plus improbable en ce qui concerne l’initiative populaire pour des multinationales responsables. Le Conseil des Etats a refusé, hier, par 22 voix à 20, d’entrer en matière sur le contre-projet indirect.
Le texte des initiants (rejeté par 25 voix à 14) veut obliger les entreprises installées en Suisse, et les sociétés qu’elles contrôlent, à davantage prévenir et répondre de leurs activités à l’étranger. Dans le viseur: les violations des droits de l’homme et les dégâts causés à l’environnement.
Le vote négatif des sénateurs n’était pas forcément attendu. En juin dernier, le climat était autre. Le Conseil national avait approuvé un contre-projet, une alternative plus modérée à l’initiative. Le PDC et le PLR avaient majoritairement voté...