L'abandon, il y a un an jour pour jour, par la Banque nationale suisse (BNS) du taux plancher entre le franc et l'euro, en vigueur durant un peu plus de trois ans, avait retenti comme un coup de tonnerre. Cette annonce avait suscité une avalanche de réactions, exprimant les pires craintes et la stupéfaction.
Le directeur général de Swatch Group, Nick Hayek, évoquait un "tsunami pour l'ensemble de la Suisse". "Les mots me manquent", confiait le patron du groupe horloger biennois. Les milieux économiques déploraient avec véhémence la décision de la BNS. Swissmechanic la jugeait "catastrophique": sans le taux plancher, un affaiblissement encore plus important de la monnaie unique par rapport au franc pourrait se révéler fatal aux PME de l'industrie des machines, avertissait l'organisation patronale. Pour l'association faîtière Swissmem, le franc suisse surévalué à 1,20 représentait déjà un défi pour beaucoup d'entreprises. S'il augmente encore plus, il sera difficile de rester compétitif. Et l'érosion des marges se poursuivra, ajoutait l'organisation de l’industrie des machines, des équipements électriques et des métaux.