Les dirigeants européens ont ouvert leurs travaux peu avant 17h30 hier à Bruxelles. Ceux-ci doivent s'achever aujourd'hui en milieu de journée.
La réunion intervient au lendemain de la démission du premier ministre portugais, José Socrates, en raison du rejet par le Parlement de son nouveau programme d'austérité. Cette crise politique plonge le Portugal dans une totale incertitude, tant au plan politique qu'économique, et risque de le contraindre à faire appel à une aide financière extérieure.
Avant l'ouverture du sommet, plusieurs responsables européens se sont dits prêts, sous condition, à aider le Portugal, avec un montant évoqué d'environ 75 milliards d'euros par le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker. Aucune décision sur le déclenchement d'un plan d'aide au Portugal n'est cependant attendue à l'occasion du sommet.
Les dirigeants européens doivent surtout valider des mesures, préparées depuis des mois, pour mieux se défendre contre les crises de la dette. Elles incluent un renforcement du Fonds de soutien financier de la zone euro, la création d'un mécanisme permanent pour le remplacer à partir de la mi-2013 - via un changement de traité européen - et un renforcement de la discipline budgétaire.
Les chefs d'Etat et de gouvernement européens vont également tenter de gommer leurs divergences sur l'intervention militaire déclenchée en Libye, un compromis semblant se dessiner à l'Otan sur le rôle exact conféré à l'Alliance atlantique dans l'opération. Depuis plusieurs jours, les pays de celle-ci négocient d'arrache-pied, mais en vain, pour s'accorder sur la place précise qu'occupera l'Otan. /ats-afp