Le débat sur les armes à feu a donné lieu à une rude bataille rangée, hier, au Conseil national. Personne n’ose crier victoire pour le moment. La Suisse va certes se plier à la nouvelle directive européenne dans ce domaine, mais plusieurs dispositions décidées hier édulcorent le projet et flirtent avec la ligne rouge fixée par Bruxelles.
Pour rappel, dans la foulée de l’attentat du Bataclan, à Paris, l’Union européenne a décidé de serrer la vis dans ce domaine. Dans son viseur, les armes semi-automatiques, celles capables de provoquer de telles tueries, une catégorie qui comprend les fusils d’assaut adaptés pour le tir sportif. Pour conserver l’acquis de Schengen et l’accès à son fameux système d’information (SIS), la Suisse doit suivre le mouvement. Mais à l’issue d’un lobbying très actif à Bruxelles, la Confédération a obtenu d’importantes concessions dans le texte même de la directive européenne.