Pierre-André Sieber
«Nous travaillons ma femme et moi dans la même usine. Nous sommes contents d’avoir pu trouver un job, mais je ne peux pas élever nos enfants avec nos deux salaires. (…).» «Je n’ai jamais de pause. (…) Dimanche est le seul jour de congé, mais je dois tout de même préparer les repas de la semaine pour ma famille. Je suis tout le temps fatiguée.» Ces témoignages d’ouvriers travaillant dans des usines de chaussures n’ont pas été récoltés en Chine, mais en Roumanie. Le «made in Europe» ne peut pas se gausser d’être meilleur que le «made in Asia». Il n’est aucunement une garantie de respect des conditions de travail décentes. C’est le constat de la Déclaration de Berne (DB), qui vient de rendre publiques plusieurs enquêtes menées dans le cadre de la coalition d’ONG Change your Shoes.
Sur le Vieux Continent, le secteur de la...