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Le géant orange voit la vie en rose et ses chiffres en noir

Migros a dégagé un nouveau bénéfice record l'an passé, malgré l'impact de la concurrence sur le chiffre d'affaires. En améliorant notamment sa productivité, le géant orange a pu consentir des baisses de prix importantes et, du coup, a conservé son rang de premier distributeur suisse.

30 mars 2011, 12:10

«L'année 2010 aura été très bonne pour Migros», a indiqué Herbert Bolliger, président de la direction générale de Migros. Le bénéfice net a progressé de 0,6% au regard de 2009, à 851,6 millions de francs. Si le rythme de la croissance a nettement fléchi par rapport aux 20% de 2009, ce résultat n'en a pas moins atteint un niveau record.

Ce ralentissement s'explique essentiellement par l'augmentation de la perte sur le résultat financier, laquelle est passée en l'espace d'un an de 57,2 à 108 millions de francs, sous l'effet des fluctuations monétaires, a précisé le chef des finances Joerg Zulauf. En 2008, ce débours avait atteint 203 millions.

Le bénéfice opérationnel (EBIT) a contribué à l'évolution favorable, porté notamment par la bonne performance de la banque Migros. Il s'est étoffé de 2% à 1,18 milliard de francs. Sur sa lancée de 2009, le géant orange a poursuivi ses efforts visant à maintenir les coûts sous contrôle et accroître sa productivité.

Le lancement de diverses nouveautés, des assortiments qualifiés de plus attrayants, sans oublier les baisses de prix consenties afin de se profiler face à la concurrence, ont aussi apporté leur contribution. L'appréciation du franc au regard de l'euro et du dollar a réduit la facture des achats libellés dans ces devises. Mais, Migros a dû composer avec des fortes augmentations de prix pour les matières premières, dont le café, le cacao, le coton ou encore les huiles comestibles. Autre effet lié au franc fort: les consommateurs des régions frontalières ont recommencé à pratiquer le tourisme d'achats. Le chiffre d'affaires du groupe dans son ensemble a augmenté de 0,4% à 25,04 milliards de francs. «En l'espace de cinq ans, les ventes ont gagné 3,7 milliards», a ajouté Joerg Zulauf. Dans le seul commerce de détail, elles se sont accrues de 0,8% en 2010 à 21,2 milliards.

La faiblesse de la croissance reflète pour l'essentiel la poursuite des baisses de prix, ces dernières s'étant chiffrées l'an passé à 450 millions de francs, contre 250 millions en 2009. Selon Herbert Bolliger, «les diminutions de prix, qui se sont déjà montées à 190 millions cette année, n'atteindront pas le niveau de 2010».

Les dix coopératives régionales ont réalisé des ventes de 14,96 milliards de francs, 0,4% de moins qu'en 2009. Migros Valais, Migros Bâle, Migros Tessin et Migros Genève ont affiché un tassement, du fait de leur proximité avec les pays voisins. En 2010 le géant orange est parvenu à conserver sa première place dans le commerce de détail, mais sa part de marché s'est amoindrie de 0,3 point en 2010 à 20,1%. Le numéro deux du secteur, Coop, a dégagé un chiffre d'affaires de près de 20 milliards de francs, en hausse de 1,8%.

Si Coop s'approche et va même dépasser Migros en terme de chiffre d'affaires en 2011 à la faveur de l'acquisition de Transgourmet, le groupe bâlois affiche une rentabilité nettement inférieure à celle de son rival zurichois. L'an passé, Coop a dégagé un bénéfice net de 470 millions de francs. /ats

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