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Le franc fort inquiète la FH

01 juil. 2011, 09:14

La Fédération de l'industrie horlogère suisse reste très préoccupée par la force du franc. Le président de la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH) a souhaité que les autorités et la Banque nationale suisse, la BNS, surveillent cette évolution afin d'intervenir en cas de dégradation. «La force du franc est une préoccupation pour toute la branche», a précisé Jean-Daniel Pasche à l'Agence télégraphique suisse. Elle pénalise aussi la vente de montres en Suisse.

Entreprises touchées

Cette appréciation du franc face à l'euro et au dollar affecte les marges des entreprises qui ne peuvent pas toujours répercuter ces différences de change sur le consommateur. «Les marges sont les investissements de demain et les emplois qui en découlent», a dit Jean-Daniel Pasche devant les membres de la FH, réunis en assemblée générale à Delémont.

Les manufactures horlogères ne peuvent pas augmenter les prix des produits sans courir le risque de perdre en attractivité. Pour le président de la FH, les effets du franc varient selon les marques et l'implantation géographique des entreprises. «Le luxe a une marge de manœuvre plus grande que le milieu de gamme.»

Présentant le rapport 2010 lors de l'assemblée générale à Delémont, Jean-Daniel Pasche s'est réjoui de constater que les exportations ont progressé de 22,1% en 2010 par rapport en 2009 pour atteindre 16,2 milliards de francs. Cela fait de 2010 la deuxième meilleure année de la branche. «Ce qui nous réjouit particulièrement c'est de constater que cette croissance s'est répartie sur tous les segments de prix», a ajouté le président de cette organisation faîtière. Le milieu de gamme a affiché la plus forte hausse devant le très haut de gamme. Reste qu'il est difficile de mesurer l'impact du franc sur cette hausse des exportations qui se poursuit en 2011.

Eterna racheté

Si la FH ne cache pas sa préoccupation face à la hausse du franc, elle ne nourrit «a priori» pas d'inquiétude après le rachat de la manufacture horlogère Eterna à Granges par un groupe chinois annoncé hier. «Nous espérons qu'il va investir dans cette marque», a expliqué à l'ats Jean-Daniel Pasche. «Sur le principe, cela ne nous dérange pas mais nous espérons que ce rachat va s'inscrire dans la durée», a expliqué Jean-Daniel Pasche. Il a rappelé que l'organe faîtier n'intervenait pas lors de rachats.

La fabrique Eterna a été vendue par son propriétaire, la société de participations familiale allemande Porsche Beteiligungen (FAP), au groupe China Haidian Holding. La manufacture horlogère soleuroise qui emploie quelque 70 personnes, est l'une des rares en Suisse à réaliser ses propres mouvements.

La FH ignore s'il s'agit là du début d'un mouvement plus vaste de rachats des marques historiques et des manufactures suisses par des investisseurs chinois. Jean-Daniel Pasche a rappelé que ce n'était pas la première reprise par des investisseurs asiatiques. A Bienne, l'entreprise Codex est aussi en mains chinoises. «Cela fait partie de la vie des affaires», estime-t-il.

Feu vert à LVMH pour Bulgari

Toujours en matière de rachat, la Commission européenne a autorisé le groupe de luxe français LVMH à prendre le contrôle du joailler-horloger italien Bulgari, estimant que la transaction ne poserait pas de problème de concurrence en Europe. L'opération, amicale, avait été annoncée en mars. LVMH a proposé à la famille actionnaire de Bulgari d'échanger ses 51% dans le capital du groupe italien contre 3,5% de son propre capital. / ats-afp

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