C’est officiel. L’Argentine, après avoir sollicité, début mai, l’aide du Fonds monétaire international (FMI), vient d’obtenir un prêt de cinquante milliards de dollars sur trois ans. «Nous avons fait appel au FMI à titre préventif, pour éviter une crise», a expliqué le ministre argentin de l’Economie, Nicolas Dujovne. Depuis quelques semaines, le peso argentin subit une défiance des marchés – il a perdu 27% depuis janvier –, qui met en péril le financement du pays, très dépendant des capitaux étrangers. Les deux tiers de la dette publique (54% du PIB) sont libellés en devises étrangères. «L’Argentine n’est pas confrontée à un problème de solvabilité de la dette, mais à un manque de liquidités», souligne Jens Arnold, de l’OCDE.
Buenos Aires a retrouvé l’accès aux marchés internationaux depuis l’arrivée au pouvoir du centriste Mauricio Macri, qui a soldé le contentieux avec les fonds vautours, héritage de la crise de 2001,...