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Le bateau-taxi volant de l'entreprise Seabubbles sera soutenu par la Suisse

La jeune entreprise française Seabubbles passe en mains suisses, mais son siège social et ses employés vont demeurer en France. En Suisse, plusieurs communes du bord du lac Léman et de Zurich ont exprimé un intérêt pour les bateaux-taxis qui survolent l'eau, dont les premiers prototypes ont été construits en 2017.

11 avr. 2019, 13:18
Le Seabubble est un "taxi volant sur l'eau", qui fonctionne grâce à un moteur électrique.

Seabubbles, jeune pousse française lancée en 2016, va passer en mains suisses, après le rachat de 100% de son capital par une holding helvétique. L'entreprise, qui a mis au point des bateaux-taxis survolant l'eau, compte ainsi financer le démarrage d'une production industrielle en juillet et le lancement depuis la Suisse d'un projet de bus volant, le "Flybus".

Seabubbles se positionne sur le marché des transports collectifs et propres sur l'eau. L'embarcation, de la taille d'une voiture familiale, peut transporter quatre personnes et un pilote. Elle avance au moyen d'un moteur électrique.

 

 

En prenant de la vitesse, le bateau s'affranchit du principe d'Archimède et navigue sur de fines lames - les foils - sans créer de vague. Par rapport à une embarcation équivalente à moteur électrique, la consommation est inférieure de 30 à 40%, selon les concepteurs.

 

 

Les liens entre le navigateur français Alain Thébault - l'un des deux fondateurs de Seabubbles avec le véliplanchiste suédois Anders Bringdal - et la Suisse sont "émotionnels" et établis de longue date. "J'ai été un modeste moniteur à l'école voile de Vidy (Lausanne) quand j'avais 20 ans", a expliqué à AWP M. Thébault.

Le cabinet Berney Associés planche sur la constitution d'une holding suisse qui rachètera Seabubbles dans les semaines à venir "pour un montant de plusieurs dizaines de millions d'euros", selon Alain Thébault, qui n'a pas souhaité donner plus de détail.

Coûts élevés

Les deux cofondateurs de Seabubbles resteront aux commandes de leur société. Le siège social de Seabubbles doit demeurer en France, tout comme les huit employés.

Les cinq premiers prototypes de Seabubbles ont été construits en 2017 par la société lausannoise Décision, spécialisée dans le développement et le prototypage de solutions composites complexes. "Nous ne pouvions pas continuer à produire en Suisse, de manière industrielle, en raison des coûts de main d'oeuvre", a précisé Alain Thébault.

A compter de juillet, un Seabubble par semaine sortira de l'usine Cobra en Thaïlande, un fabricant de composites destinés principalement au marché des sports nautiques. "Notre carnet de commandes est déjà plein pour l'année 2019". Quatre bateaux-taxis ont été achetés par la compagnie Baja Ferries de Miami (Etats-Unis), et dix autres par un groupement d'hôteliers de luxe français.

Le prix catalogue pour un véhicule est de 200'000 euros (226'000 francs), mais Alain Thébault compte le rendre plus accessible au fur et à mesure de la hausse de la production.

En Suisse, plusieurs communes du bord du lac Léman et de Zurich ont exprimé un intérêt. Dans le canton de Genève, Anières et Bellevue, établies sur des rives opposées, envisagent ainsi d'être reliée par Seabubbles. Le temps de parcours serait alors de 4 à 6 minutes, contre plus d'une heure par voiture, aux heures de pointe.

Un bus qui vole

La holding suisse en cours de création doit également s'engager à investir "plusieurs autres dizaines de millions d'euros" dans le développement de bus volants, les Flybus, selon Alain Thébault.

L'engin, dont la conception doit être finalisée avant l'été, pourra transporter jusqu'à une trentaine de passagers, en ayant recours à la même technologie que les Seabubbles.

Pour ce faire, les fondateurs de la jeune pousse française envisagent la création de deux coentreprises sur sol suisse. L'une avec un investisseur suisse, l'autre avec un investisseur chinois.

Les premiers prototypes du Flybus devraient naviguer d'ici 2020, en Suisse et aux Etats-Unis, où l'autorité de transports publics de Miami envisage la mise en service de 26 lignes de Flybus.

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