Ce n'est pas parce qu'on ne porte rien au poignet qu'on ne s'intéresse pas aux montres: à l'image du conseiller d'Etat Fernand Cuche, une trentaine de Neuchâtelois (dont quatre membres du gouvernement) ont découvert jeudi à Bâle l'univers de l'horlogerie de luxe. Directeurs d'écoles, chefs de services et représentants du canton et des communes ont pris le pouls du salon Baselworld.
Au fil des stands d'exposants neuchâtelois, ils ont rencontré des patrons responsables et soucieux de poursuivre leur mission malgré une crise qui s'annonce durable et qui frappe aussi bien les marques que les sous-traitants. Ils ont aussi pu toucher en avant-première des garde-temps qui ne seront commercialisés, parfois, que dans plusieurs mois. Et même les essayer.
«J'ai un petit poignet, les grosses montres ne me vont pas», confie ainsi le conseiller d'Etat Roland Debély, qui porte une ancienne Longines acquise alors qu'il travaillait à Saint-Imier. Il a cependant été séduit par la montre créée par la marque Doxa pour les 50 ans du Château des Monts, au Locle.
Quant à Sylvie Perrinjaquet, elle reproche avec humour au vice-président de Breitling, Jean-Paul Girardin, de n'avoir toujours pas lancé de collection pour femmes. Mais elle découvre avec intérêt les nouveautés de Tag Heuer, dont le modèle de légende Monaco n'a lui non plus n'a pas pris une ride.
Préoccupé tout au long de la visite par la situation des entreprises, le chef de l'Economie Bernard Soguel a détaillé, à l'heure de l'apéro organisé pour les exposants neuchâtelois, le plan de relance prévu par le canton. Il a aussi exhorté les horlogers à continuer à faire preuve d'innovation et d'ouverture et à être prêts au moment de la reprise. On parie qu'ils le seront? /FRK