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La Suisse numéro un mondial de la compétitivité pour la 7e fois

Selon le rapport annuel du WEF publié mercredi, la Suisse se situe au top de la compétitivité mondiale pour la septième année consécutive.

29 sept. 2015, 15:11
/ Màj. le 30 sept. 2015 à 06:30
La Suisse au top de la compétitivité.

L'économie suisse est la plus compétitive du monde pour la septième année consécutive, selon le rapport annuel du WEF publié mercredi. Le Forum avertit en même temps que cette performance pourrait être remise en cause.

L'économie suisse fait preuve d'une résistance remarquable dans un environnement changeant, affirme le Forum économique mondial (WEF) dans son rapport sur la compétitivité mondiale publié à Genève.

Les principaux atouts de la Suisse restent les mêmes d'une année sur l'autre: l'économie helvétique profite de la transparence de ses institutions, de ses capacités d'innovation et de recherche, de l'excellente coopération entre le privé et le public. L'efficacité de son marché du travail, son système éducatif, ses infrastructures, des marchés financiers développés complètent ce tableau d'excellence.

Les éléments les plus problématiques pour la marche des affaires sont dans l'ordre la bureaucratie gouvernementale, une réglementation du travail restrictive, la complexité de la fiscalité, l'accès au crédit et le manque de main-d'oeuvre qualifiée.

Risques de détérioration

Le WEF prévient que "des développements récents comportent des risques de détérioration et laissent peu de marge de manoeuvre politique". Ces risques incluent "la lenteur de la reprise chez les principaux partenaires commerciaux de la Suisse, l'appréciation du franc, l'inflation proche de zéro et les taux d'intérêt négatifs", affirme le WEF.

Il ajoute que "l'incertitude quant à la politique d'immigration future à la suite du référendum sur l'immigration de masse pourrait saper la capacité de la Suisse d'exploiter le réservoir mondial de compétences nécessaire pour dynamiser son économie". La Suisse doit continuer à renforcer son avantage concurrentiel pour justifier les coûts élevés de la présence dans le pays, recommande le WEF.

Inquiétude pour des pays émergents

Le classement des dix premiers est à peine différent de celui de l'an dernier: Singapour est au 2e rang devant les Etats-Unis. L'Allemagne progresse d'une place au 4e rang et les Pays-Bas, 5e, de trois places. Le Japon est 6e, devant Hong Kong, sans changement. La Finlande a passé du 4e au 8e rang, la Suède de la dixième place à la neuvième. La Grande-Bretagne arrive 10e, en recul d'une place.

Les performances stagnantes ou en recul des pays émergents sont la plus grosse préoccupation des économistes du WEF. Si l'Inde progresse de 16 rangs à la 55e place, des pays comme la Turquie (51e) et le Brésil (75e) perdent des points. Avec une chute de 18 rangs, le Brésil accuse l'un des reculs les plus importants.

La Chine est stable à la 28e place, la Russie est 45e. Le Vietnam (56e) est en nette progression, avec un gain de 12 places.

Le WEF note en Europe une légère remontée des pays du Sud grâce aux réformes entreprises: l'Espagne (33e) progresse de deux rangs et l'Italie (43e) de six. La Grèce reste 81e. La France stagne au 22e rang. Les cinq derniers sur 140 pays sont tous africains: Burundi, Sierra leone, Mauritanie, Tchad et Guinée.

Des incertitudes

De manière générale, le rapport met en cause le manque de réformes structurelles qui pourraient stimuler la productivité et l'innovation. Il handicape la capacité de l'économie mondiale à améliorer le niveau de vie, à lutter contre le chômage persistant et à surmonter les chocs financiers.

Le rapport relève que la croissance mondiale reste inférieure à celle des décennies précédentes. Les perspectives sont en outre assombries par les incertitudes liées au ralentissement des économies émergentes, les tensions géopolitiques, les conflits et crises humanitaires dans le monde.

"Pour rester compétitif dans le contexte de la quatrième révolution industrielle, il faut plus que jamais mettre l'accent sur les facteurs clés de la productivité, comme les compétences et l'innovation", a averti le président du WEF Klaus Schwab.

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