Clemens Iller, directeur général du groupe industriel lucernois Schmolz & Bickenbach, affichait l’air des mauvais jours, hier, au moment de dévoiler ses résultats trimestriels: le chiffre d’affaires est en recul de 11,1% et le bénéfice opérationnel en chute libre de 95,9 pour cent! «Les conflits commerciaux irrésolus et les incertitudes politiques prolongent la stagnation de notre activité. C’est l’industrie automobile qui est la plus affectée, car la demande se maintient à bas niveau», a-t-il justifié.
Les difficultés rencontrées par ce groupe au chiffre d’affaires de 3,6 milliards de francs et employant 10 400 personnes sont celles de l’ensemble de l’industrie suisse des machines. «L’industrie allemande, et pas seulement automobile, est sous forte pression. Nos entreprises suisses sont aussi touchées par cette tendance», explique Klaus Abberger, économiste au KOF, l’institut de recherches conjoncturelles de l’EPFZ à Zurich. Le Secrétariat d’état à l’économie (Seco) ajoute que «l’industrie suisse n’échappe pas à...