La pression qui s’exerce sur le deuxième pilier résulte de la baisse des rendements des placements et de l’accroissement du nombre de retraités, mais pas seulement. La réglementation qui encadre sévèrement le deuxième pilier et doit prévenir abus et mauvaise gestion est aussi considérée, dans la profession, comme étouffante, parfois. Au point que le moindre desserrage se transforme en combat de plusieurs années.
Le 25 avril dernier, la Chambre suisse des experts en caisses de pensions (CSEP) a pris une décision faisant effet d’un mini-tremblement de terre dans les milieux de la prévoyance: elle a légèrement libéralisé le mode de calcul du taux technique, l’un des paramètres fondamentaux du calcul des futures rentes, tout en continuant à les encadrer sévèrement. «Il a fallu quatre ans de discussions pour pouvoir adopter cette modification», témoigne Aldo Ferrari, vice-président du syndicat Unia et membre de la Commission de haute surveillance de la...