Le monde se trouve confronté à une convergence de risques de crises majeures, dont il faut impérativement prendre conscience pour éviter qu’elles ne surviennent, estime Jacques Attali, invité devant un parterre de milieux économiques, hier, à Genève. Les leçons de la crise financière de 2008 n’ont pas été tirées, a affirmé l’économiste, penseur et écrivain français de 75 ans.
«Connaissez-vous la différence entre Bernard Madoff (réd: l’escroc américain) et Mario Draghi (le président de la Banque centrale européenne)», a demandé Jacques Attali lors d’un exposé au siège de la Fédération des entreprises romandes, à l’invitation de la Chambre de commerce et d’industrie France-Suisse. Et de répondre lui-même: «La différence est que Madoff est en prison.»
Cette remarque provocatrice pointait du doigt les dysfonctionnements qui ont continué après la crise de 2008. «On a juste gagné du temps. On n’a pas du tout réglé cette crise, mais on l’a déplacée,...