Un véritable retournement de situation, puisque les tensions entre les cantons membres étaient telles l'an passé, que certains craignaient déjà de le voir disparaître (édition du 16 mars 2007).
Pour mémoire, Vaud s'était largement désengagé du réseau. Parce que le canton exigeait un positionnement plus clair du CCSO par rapport à la kyrielle d'outils de soutien dont disposent aujourd'hui les entreprises, notamment en terme de transfert technologique (concurrence des hautes écoles). Un scepticisme également de mise du côté de Neuchâtel.
Mécontentement oblige, les cantons - alors seuls bailleurs de fonds publics - avaient réduit leurs subsides. De 2,36 millions de francs en 2001, à 1,46 million en 2007; une somme jugée trop faible pour que le réseau puisse encore faire correctement son travail (conseil, encadrement et suivi de PME, en particulier dans les phases critiques).
Depuis, le positionnement a été revu et corrigé. Primo, dans le cadre de la NPR, le CCSO devra à l'avenir faire équipe avec Alliance, structure d'aide au transfert technologique de l'EPFL et des hautes écoles et universités romandes. Le premier se concentrera sur l'innovation d'affaires et le transfert de savoir qui lui est lié; le second sur les aspects technologiques. Ce nouveau travail de coordination devrait permettre d'éviter les doublons.
Secundo: le CCSO a clarifié ses axes d'intervention. «Nous allons travailler sur trois axes», résume Christoph Meier, directeur du réseau. D'abord, l'accent sera mis sur l'innovation, «en particulier au niveau des produits dans les sociétés d'un certain âge». Les stratégies d'organisation (gestion des processus) et la mise en réseau constituent les deux autres lignes directrices du CCSO pour les quatre prochaines années.
Quant aux tensions,, elles ne sont pas encore retombées (voir ci-dessous). L'entrée en scène en début d'année de Thierry Mauron, à la tête de la Promotion économique de Fribourg, pour assurer l'interface entre les niveaux politiques des six cantons et les structures opérationnelles du CCSO, devrait permettre une meilleure entente entre les partenaires. Une entente d'autant plus essentielle qu'il n'est pas exclu que Berne rejoigne également le réseau. Des discussions sont actuellement en cours avec les autorités de ce canton. /LBT-La Liberté