La Banque nationale suisse (BNS) a reconduit jeudi sa politique monétaire accommodante inchangée et – dans les grandes lignes – son appréciation de la situation conjoncturelle du pays. Les perspectives de croissance à court terme demeurent largement conditionnées par l’évolution de la pandémie de Covid-19 et des mesures adoptées pour la juguler. L’inflation devrait faire son retour dès l’année en cours, quoique de manière bien timide.
Le taux directeur est maintenu à -0,75% et les avoirs à vue seront toujours frappés d’un intérêt négatif, indique jeudi le compte-rendu de l’examen périodique de la situation économique et monétaire.
Le garant de la stabilité monétaire se déclare disposée à intervenir «si nécessaire» sur le marché des changes, alors que le phrasé en la matière comprenait encore mi-décembre la mention «de manière accrue». Nonobstant un récent relâchement, le franc s’inscrit encore à un niveau considéré comme «élevé».
L’institut d’émission continuera à approvisionner «généreusement» en liquidités le système bancaire.
«Il faudra une inflation plus marquée et un changement sensible de la situation avant que ne puisse être retravaillée la politique monétaire», a résumé le timonier de l’institution, Thomas Jordan. Le président de la direction générale a par ailleurs implicitement balayé de récentes exigences d’économistes regroupés sous la bannière «SNB Observatory» de préciser l’objectif pour l’inflation à 2%, au lieu du couloir de 0 à 2% adopté pour l’heure.