La Banque nationale suisse a publié, hier, des chiffres susceptibles de faire froid dans le dos: une perte nette de 7,8 milliards de francs pour les neuf premiers mois de son exercice présent. Ce résultat négatif est dû à des moins-values comptables sur ses placements en titres financiers ainsi que sur ses réserves d’or. Mais, surtout, du fait de la revalorisation du franc suite, notamment, aux doutes concernant la santé financière de l’Italie. En revanche, la banque centrale a continué d’encaisser de confortables revenus tirés de ces mêmes placements sous forme de rendements, soit de dividendes.
«Cette perte n’est pas grave. Tant que la BNS ne vend pas les devises, ni les réserves d’or responsables de ces pertes, celles-ci n’ont pas d’impact sur l’institution. Or, elle n’a pas l’intention de vendre ces actifs», souligne Sergio Rossi, professeur d’économie à l’Université de Fribourg et grand spécialiste de la monnaie.