«L’automne sera chaud»: C’est une de ces phrases toutes faites qu’on entend souvent à la veille des négociations salariales de l’automne. Cette année plus que d’autres, elle a des accents de vérité, car la combativité syndicale a été dopée par le succès de la grève de femmes.
Le 14 juin, quelque 500 000 femmes sont descendues dans la rue et des dizaines de milliers d’autres ont participé à des actions décentralisées. C’est du jamais vu en Suisse. «Les employeurs sont tenus d’agir, ils ne peuvent plus ignorer le scandale de la discrimination salariale», souligne Vania Alleva, présidente du syndicat Unia et vice-présidente de l’Union syndicale suisse (USS). Elle s’est adressée, hier, à la presse en compagnie de représentantes des principales fédérations de la faîtière syndicale.
Dans le secteur privé, les femmes ont gagné, en 2016, en moyenne 19,6% de moins que leurs collègues masculins. Vania Alleva reconnaît que plus...