«Les signes encourageants sont nombreux, même si ce n’est pas encore à une échelle suffisamment grande»: le prix Nobel d’économie 2001, l’Américain Joseph Stiglitz (76 ans), estime que le potentiel de la «transition verte» s’imposera et convaincra les Etats et l’économie privée à s’y engager. Un gros point noir toutefois, et pas des moindres: les Etats-Unis, son pays. Rencontre à Zurich, dans le cadre de l’inauguration d’un nouveau Centre de compétences pour la finance durable.
Vous soutenez, aux Etats-Unis, 21 jeunes plaignants attaquant le gouvernement Trump pour son inaction face au changement climatique. Pourquoi cet engagement?
L’équité intergénérationnelle est en jeu. Le gouvernement a essayé d’invalider la plainte, mais n’a pas réussi. L’affaire est en attente. J’ai effectivement rédigé un rapport en faveur des plaignants, montrant que le système énergétique actuel, où 80% de l’énergie provient de sources fossiles, est le résultat direct des décisions et des actions gouvernementales....