Rome
Frédérique Dupont
Tout en refusant de s’engager aux côtés des Etats-Unis – qui viennent de déclencher les premières frappes contre les miliciens de Daech à Syrte en Libye – le gouvernement italien de Matteo Renzi s’est dit prêt, cette semaine, à accorder l’utilisation de ses bases et de son espace aérien aux troupes américaines.
Pour calmer les rumeurs persistantes sur une intervention tricolore, le président du Conseil Matteo Renzi a affirmé à plusieurs reprises «qu’il ne faut pas répéter les erreurs du passé». Une allusion à peine voilée à l’action déployée en 2011 par la France et le Royaume-Uni qui ont activement contribué à la chute du colonel Mouammar Kadhafi. Pour Rome, une intervention militaire italienne constituerait un péril pour les intérêts économiques cruciaux du pays et favoriserait l’intensification de l’immigration clandestine.
Hostilité libyenne
Sur le plan politique, les déclarations du jeune chef du gouvernement italien font sens,...