Madrid
MATHIEU DE TAILLAC
3,2% de croissance annuelle au deuxième trimestre 2016 et un chômage à son niveau le plus bas depuis six ans – dont le taux reste, tout de même, de 20% de la population active. Les exportations, en croissance de 2,4% au mois de mai, ont, elles aussi, battu leur record, avec 105 milliards d’euros, et la consommation intérieure continue à la hausse. A première vue, les sept mois d’intérim du gouvernement espagnol ne semblent pas faire de mal à son économie.
«Le budget 2016 avait été adopté par la majorité sortante avant les premières élections législatives de décembre 2015», rappelle Juan Carlos Martínez Lázaro, professeur d’économie à l’IE Business school. «L’Espagne maintient sa croissance par inertie. Les entreprises continuent de construire, les touristes continuent de venir. A court terme, on ne note pas d’effet de l’absence de gouvernement.»
Pas de sanctions
Une deuxième explication est...