FABRICE NODÉ-LANGLOIS
Ebranlé par la chute de 60% en deux ans du prix de l’or noir, l’Arabie saoudite s’est résolue il y a quelques mois à emprunter à l’étranger pour boucler ses fins de mois difficiles. Selon le «Financial Times», le royaume saoudien s’apprête à émettre sur les marchés, le mois prochain, des obligations pour un montant historique de 15 milliards de dollars (14,7 milliards de francs).
La pétromonarchie n’a pas de souci à se faire: les investisseurs, asiatiques en particulier, se bousculent pour souscrire à ses obligations, assure le quotidien des affaires britannique en citant plusieurs sources bancaires.
Un tel engouement «n’est pas étonnant», commente l’économiste Pascal Devaux, spécialiste du Moyen-Orient chez BNP Paribas. «L’Arabie saoudite reste bien notée alors que le risque souverain a augmenté dans d’autres pays émergents.» Le montant colossal que l’Arabie compte émettre séduit les fonds obligataires qui ont d’importantes sommes à placer. Surtout,...