LAURA DROMPT
«L’Agefi», l’un des derniers quotidiens romands indépendants, traîne 1,3 million de francs d’arriérés. Une recapitalisation et des investissements sont promis depuis plus d’une année, mais les potentiels investisseurs ne semblent pas pressés de renflouer le journal et se contentent de parer au plus pressé.
Les difficultés se sont accumulées au point que le quotidien s’apprête à déménager, pour partager des locaux avec l’un de ses actionnaires, Aevis, qui détient le groupe des cliniques Genolier. Ce déménagement à Echandens (VD), prévu dans les mois à venir, a fâché plus d’un employé. Il faut dire que les salariés ont déjà avalé beaucoup de couleuvres pour sauver leur titre.
Gel des investissements
«Ça va être délicat», «sujet difficile», «c’est hypersensible»: petite équipe et actionnaires décrits comme très chatouilleux ne font pas bon ménage avec une parole libérée. Mais au final, le besoin de s’exprimer a pris le dessus pour toutes...