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L’affaire est dans le sac suisse

En Amérique du Nord se vendent par milliers des sacs dont l’origine suisse est totalement bidon. Un business à succès qui n’a de «swiss» que le nom. Eclairage sur un juteux marché de la contrefaçon.

11 avr. 2018, 00:01
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Les Helvètes ne les connaissent pas mais les Nord-Américains, eux, se les arrachent. Du Québec à la Californie, des sacs et valises à l’effigie de la Suisse se vendent par dizaines de milliers auprès des gens d’affaires ou des étudiants. Réputés pratiques et robustes, leurs marques arborent généralement un logo à croix blanche et font référence au pays de Guillaume Tell: Swiss Gear, Swiss Travel Products, Alpine Swiss, Swisswin ou encore Swiss Alps.

Toutefois, ces bagages ne sont conçus ni en Suisse, ni par des Helvètes, encore moins pour ces derniers: dessinés outre-mer, fabriqués en Asie, ils sont distribués quasi exclusivement en Amérique du Nord. Mêlant de multiples intermédiaires, ce curieux business du «sac helvétique» dessine une filière mondialisée, spécifiquement organisée pour mettre à profit l’appétit des Nord-Américains pour le swissness (fabrication suisse).

La marque Swiss Gear, leader de ce marché, en fournit un bon exemple. Ayant pour logo...

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