C’est le genre de proposition de placement que l’on reçoit par courriel, qui promet monts et merveilles en matière de rendements et à laquelle on ne comprend rien. Voulez-vous investir dans une entreprise sans passer par une banque? Etes-vous prêt, moyennant une prise de risque élevée, à obtenir un gain potentiellement juteux tout en participant à la marche du progrès? Précisons que ce message n’est pas une vulgaire tentative d’hameçonnage mais la proposition faite par une respectable start-up ayant pignon sur rue.
Sa proposition est simple: elle vend ses actions sous forme numérique au travers d’un «initial coin offering» (ICO), une pratique inconnue il y a trois ans encore, mais devenue courante aujourd’hui. Elle a été réglementée par la Finma (le gendarme financier suisse) en février dernier. La Bourse suisse va ouvrir un segment de négoce spécialisé ce mois-ci. Ces efforts s’inscrivent dans la profession de foi du conseiller...