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Immobilier: les investissements se poursuivent malgré les logements vides

Le taux de logements vacants devrait augmenter fortement cette année. En cause: les investissements dans le bâtiment qui se poursuivent malgré le peu de demande de nouveaux objets.

24 oct. 2018, 17:24
Les investissements dans la construction devraient augmenter de 2,5% en 2018 et de 3,1% en 2019. (illustration)

Les investissements dans le bâtiment se poursuivent à un rythme soutenu. Le nombre de demandes et d'autorisations de permis de construire indique que la construction de logements est nettement supérieure à la demande de nouveaux objets. Le taux de logements vacants devrait augmenter fortement cette année, ont souligné les spécialistes du cabinet WüestPartner mercredi dans leur étude annuelle.

Les investissements dans la construction devraient augmenter de 2,5% en 2018 et de 3,1% en 2019, projettent les auteurs. A partir de 2020, la phase de croissance pourrait toutefois toucher à sa fin, les investisseurs se montrant plus réticents pour les projets de construction à moyen terme. La somme annuelle de demandes de permis de construire a en effet diminué au cours des trois derniers trimestres de 3,3%.

Pression sur les loyers

Le taux de vacance de 1,62% montre que l'offre actuelle de logements est nettement supérieure à la réserve nécessaire, soulignent les spécialistes. A fin 2018, 31'000 logements locatifs en Suisse ne devraient pas trouver preneur, ce qui risque d'accroître la pression sur les loyers, déjà en baisse dans toutes les régions analysées par les auteurs de l'étude.

Dans la région lémanique, les loyers ont baissé de 4,1% entre mi-2017 et mi-2018. Les replis sont moins marqués dans la Suisse occidentale et orientale (chacun -0,6%) tandis qu'ils sont plus importants dans les régions du centre (-5,1%), méridionale (-2,6%) et de Zurich (-2,5%).

Sur le marché de la propriété, la demande est forte pour les appartements, ce qui n'empêche que les prix annoncés soient en baisse. Entre 2016 et 2018, ils ont accusé un recul de 2,6% à l'échelle nationale. Cela s'explique par le fait que la structure de l'offre a changé, avec plutôt de petits appartements aux standards moins haut de gamme. Les prix ne devraient pas croître dans les prochains mois, estiment les spécialistes.

Surfaces commerciales sous pression

Au niveau des maisons individuelles, la situation est différente, la demande restant "beaucoup plus importante que l'offre", en particulier dans les cantons de Zoug, Zurich, Schwyz, Bâle-Ville et Lucerne. Pour cette raison, les prix devraient continuer à croître dans la plupart des régions. Au cours des quatre derniers trimestres, les prix des annonces (+1,3%) et des transactions (+2,6%) ont augmenté, relèvent les auteurs de l'étude.

Pour les surfaces de vente, la situation est plus problématique. Les faibles chiffres d'affaires du commerce de détail, liés à la fois au développement du commerce en ligne et au tourisme d'achat, ont pour effet de mettre sous pression le marché des surfaces commerciales. Au total, plus de 570'000 mètres carrés sont disponibles à la location, une valeur supérieure d'un tiers à la moyenne enregistrée sur les dix dernières années. Le loyer demandé moyen a chuté de 8,9% depuis le pic de 2013.

La situation est toutefois contrastée en fonction de la situation géographique. Entre 2017 et 2018, les loyers demandés pour les surfaces commerciales ont ainsi progressé dans la région de Bâle, l'Arc lémanique et la ville de Zurich. Pour toutes les autres régions, un repli a été essuyé, d'autant plus fort dans les villes de moyenne et de petite taille.

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