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Gstaad: les syndicats dénoncent l'exploitation des employés des remontées mécaniques

Gstaad, ses chalets cossus, ses stars et ses employés sous-payés. Le personnel des remontées mécaniques se plaint aujourd'hui d'une dégradation de ses conditions de travail. Son temps de travail journalier est passé à 13 heures, sans aucune compensation salariale.

26 janv. 2016, 11:20
/ Màj. le 26 janv. 2016 à 12:17
Le personnel des remontées mécaniques de Gstaad est en colère.

Gstaad, ton univers impitoyable. Tel pourrait être le slogan de la station, à en croire le Blick. Derrière le faste et le luxe, la vie dans la localité bernoise n'apparaît pas aussi rose qu'on l'imagine. Les quelque 250 employés des remontées mécaniques sont aujourd'hui particulièrement amers, même si la plupart se taisent, de peur de perdre leur emploi.

C'est une lettre envoyée par leur employeur à la fin de l'année dernière qui a mis le feu aux poudres. En effet, celle-ci expliquait qu'ils devraient travailler dorénavant 13 heures par jour et ce sans aucune compensation pour les horaires effectués de nuit. En outre, ils verraient leur temps de repos diminué à 3 jours par mois. Il faut rappeler que le salaire moyen d'un employé des remontées mécaniques se situe autour de 4000 francs mensuels.

A croire que la station fait payer à ses collaborateurs les effets du franc fort et un début de saison hivernal raté. De quoi mettre en colère le représentant syndical des transports, qui trouve discutable l'idée de faire passer la sécurité des touristes après des considérations économiques. Le nouveau directeur des remontées mécaniques, Matthias In-Albon, dit agir dans les règles et justifie ces mesures face à une situation extraordinaire.

Rappelons que la société des remontées mécaniques de Gstaad est actuellement en proie à d'importantes difficultés financières et a dû adopter un plan d'économies drastique. L'automne passé, un groupe d'investisseurs rassemblés autour des milliardaires Ernesto Bertarelli, habitant de la station et ex-patron de Serono, et André Hoffmann, vice-président du Conseil d'administration du groupe pharmaceutique Roche, a injecté 28 millions de francs pour sauver la société, comme le rapportait Der Bund.

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