La pandémie de Covid-19 coûte cher aux banquiers genevois: les fortunes gérées sont en diminution, à cause de la baisse des bourses, les bénéfices diminuent eux aussi, selon l’enquête conjoncturelle annuelle publiée hier. Ces difficultés s’ajoutent à celle d’une place financière encore marquée par les crises. Aussi mise-t-elle sur les placements durables, dont la définition précise est en cours d’élaboration. Entretien avec le président de la Fondation Genève place financière, Yves Mirabaud.
Les bourses se sont envolées, ces dix dernières années, mais pas la valeur des actions des banques. Comment expliquez-vous cela?
Les marges ne sont plus ce qu’elles sont. La croissance existe, mais elle n’est pas aussi forte que dans d’autres secteurs, en raison de coûts engendrés par la réglementation. La confiance du public dans les banques peine à revenir après les dégâts de la crise financière.
La fortune gérée en Suisse sous l’appellation de finance durable pèse...