Au rayon fruits et légumes, une mère laisse filer ses deux enfants turbulents, pour mieux faire son choix: même si c’est un peu plus cher, ce sera du bio plutôt que des carottes cultivées à grand renfort de pesticides douteux. Cette scène reflète une situation courante dans les supermarchés américains, où les consommateurs se montrent toujours plus soucieux de leur santé. En dix ans, le marché «organic» des Etats-Unis, le plus grand au monde, a plus que doublé pour atteindre un nouveau record en 2017: 49,4 milliards de dollars de chiffre d’affaires (presque l’équivalent en francs suisses), sur les 97 milliards estimés au niveau de la planète. En Suisse, c’est trois milliards.
«Nos clients recherchent des produits alimentaires sûrs, des aliments sains et, dans certains cas, cultivés dans le respect de l’environnement et des conditions de travail», avance Richard Giles, responsable d’une des 24 000 exploitations certifiées, la Lucky...