«Nous avons été déçus en bien». Stéphane Mathey, directeur chargé de la clientèle entreprises romandes de l’UBS, utilise cette formule typiquement vaudoise pour commenter un sondage dont il ressort que les patrons se montrent raisonnablement optimistes quant à leur avenir immédiat. La banque a interrogé 2500 entreprises suisses pour évaluer les effets de la crise du covid.
Dans les grandes lignes, l’Arc jurassien ne se distingue pas par un climat significativement plus morose, pour le responsable. Même si quelques points du sondage «démontrent que l’industrie est durement touchée.» Ainsi, «80% des entreprises de l’Arc jurassien estiment que leur survie est probable ou très probable, mais au niveau Suisse, c’est 90%».
La cause principale des difficultés économiques est une baisse de la demande, signalée comme modérée ou forte par plus de 60% des entreprises. Par contre, plus de 60% ne signalent «aucune difficulté de paiement». Stéphane Mathey indique que la majorité des patrons s’attendent à retrouver, mais seulement en 2022, un chiffre d’affaires et un nombre d’employés similaire ou meilleur qu’en 2019.
Dans l’intervalle, «on risque de voir des pertes d’emploi après les vacances horlogères, ce qui correspond à la fin du chômage partiel si celui-ci n’est pas prolongé en septembre.»
Pour le banquier, la situation de l’industrie avant la crise représente un avantage: «Il y a eu des investissements importants, l’appareil de production industriel est ‘à la pointe’. Si bien que les difficultés d’investissements temporaires ne pèseront pas trop sur les possibilités de reprise.»