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Taux négatifs: la pression s’accentue sur les épargnants neuchâtelois

La persistance de taux d’intérêt de référence négatifs accroît la pression sur les comptes des épargnants. Un client de la BCN en a fait l’expérience récemment, même si la banque indique ne pas avoir changé de politique globale pour l’heure.

21 janv. 2021, 17:00
La Banque cantonale n'a pas changé sa politique de taux d'intérêt, mais la persistance de taux de référence négatifs la conduit à mener des ajustements au cas par cas.

«Cette politique du fait accompli me scandalise». B* n’en revient pas: il a reçu un téléphone de la Banque cantonale neuchâteloise (BCN) l’informant qu’il se verrait prélever un intérêt négatif sur ses avoirs supérieurs à 250 000 francs, mais pourtant inférieurs à 500 000 francs. Un plafond qui, pensait-il, le mettait à l’abri d’une mauvaise surprise.

«Je m’en suis encore assuré il y a quelques mois, lors d’un rendez-vous avec mon banquier. On m’a laissé entendre que je n’avais pas à m’inquiéter d’éventuels intérêts négatifs».

Etablissements sous pression

S’il est bien obligé «de se faire à l’idée de taux négatifs, à contrecœur», B* regrette une communication hâtive «qui pourrait me valoir des frais si elle m’obligeait à déplacer des fonds en moins de trois mois, délai exigé par les banques pour transférer des sommes importantes».

La persistance des taux d’intérêt de référence négatifs pratiqués par la Banque nationale suisse met les établissements sous pression. UBS a récemment indiqué qu’elle imputerait des frais de 0,75% sur les avoirs supérieurs à 250 000 dès juillet 2021.

La porte-parole de la BCN, Marie-Laure Chapatte, assure que la banque neuchâteloise, en mains des collectivités publiques, n’a pas changé de politique: la répercussion de taux d’intérêt négatifs ne concerne qu’une minorité de clients privés. Elle précise que les décisions de la BCN se font au cas par cas, et ne se basent pas que sur l’avoir en compte, mais également sur l’importance et l’historique de la relation globale.

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Pas de changement donc, mais Marie-Laure Chapatte indique toutefois que «ce positionnement est revu constamment en fonction de la situation du marché».

*Nom connu de la rédaction.

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