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Metalor ne veut plus d’or des mines artisanales

Metalor a décidé de ne plus se fournir en or dans les mines artisanales. Le géant mondial des métaux précieux s’en remet à un approvisionnement uniquement issu des mines industrielles.

17 juin 2019, 15:16
Fondée dans le canton de Neuchâtel par Martin de Pury en 1852, Metalor emploie 1500 personnes dans le monde, dont 280 en Suisse.

Metalor, l’un des principaux raffineurs mondiaux de métaux précieux, basé à La Tène, décide de ne plus se fournir en or issu de l’extraction artisanale.

Dans le contexte d’une demande croissante pour les métaux précieux, les activités minières artisanales ou à petite échelle ont connu un boom ces dernières années dans certaines régions, notamment en Amérique latine.

Le raffineur déclare s’en tenir désormais à l’extraction minière industrielle. José Camino, porte-parole, indique que l’or issu du marché informel «représente environ 5%» du total des métaux raffinés par l’entreprise.

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La Société pour les peuples menacés (SPM), ONG suisse qui défend depuis 30 ans les droits des peuples autochtones, s’est félicitée de la décision de Metalor.

«SPM a attiré à plusieurs reprises l’attention sur les mauvaises pratiques de certains fournisseurs», indique Julia Büsser, responsable de la campagne pour les droits des autochtones, citée dans un communiqué. «Outre les conditions-cadres légales et réglementaires dans les pays de production, SPM estime qu’une attitude responsable des raffineries est la condition préalable à la propreté des métaux précieux issus de l’exploitation minière artisanale. Pour être compatible avec les droits de l’homme et l’environnement, la chaîne d’approvisionnement doit être aussi courte et transparente que possible.»

La Suisse, plaque tournante de l’or mondial

Certains Etats tentent de formaliser le secteur, qui s’est développé en marge de la légalité dans des régions aurifères isolées. Pour Metalor, «cette formalisation est porteuse d’avantages indéniables pour la population, mais ni les conditions réglementaires et juridiques, ni la gouvernance exercée sur les obligations des différents acteurs du secteur ne sont encore à la hauteur des exigences visées», peut-on lire dans un communiqué.

«La complexité croissante de la chaîne d’approvisionnement [du secteur des métaux précieux] rend de plus en plus difficile pour Metalor la poursuite de ses relations commerciales avec les exploitations minières artisanales», explique Antoine de Montmollin, CEO de Metalor.

Par ailleurs, le porte-parole Jose Camino a indiqué qu’un retour à un approvisionnement via le secteur artisanal n’était pas exclu, pour autant que les conditions s’y prêtent.

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Fondée dans le canton de Neuchâtel par Martin de Pury en 1852, Metalor emploie 1500 personnes dans le monde, dont 280 en Suisse, pour un chiffre d’affaires de 286 millions de francs en 2018.

SPM estime que 60% à 70% du commerce international de l’or transitent par les quatre grandes raffineries basées en Suisse, dont Metalor.

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