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Les exportations horlogères quasi stables sur un an

La Suisse a exporté pour 1,6 milliard de montres en février, un chiffre en très légère baisse. Cette quasi-stabilité est due notamment au redressement des Etats-Unis.

18 mars 2021, 12:27
En février, les exportations de montres suisses (image d'illustration) ont été presque stables, grâce à une forte demande aux Etats-Unis et en Chine.

Les exportations horlogères suisses sont restées quasi stables en février à 1,6 milliard de francs, soit une baisse de 0,3% sur un an, annonce ce jeudi l’Administration fédérale des douanes (AFD). Un effet de base favorable et le redressement des Etats-Unis expliquent cette tendance favorable.

Sur les deux premiers mois de 2021, la baisse des envois de l’industrie des montres est de 5,9% à 3,19 milliards de francs. Les exportations n’ont toutefois pas encore retrouvé le chemin de la croissance, en raison de différences marquées entre les marchés, fait remarquer la Fédération de l’industrie horlogère (FH) dans son communiqué.

En raison des restrictions de voyages et la fermeture des boutiques, l’industrie horlogère helvétique a été très affectée par le Covid-19, avec une diminution de 21,8% des exportations en 2020.

Les Etats-Unis vont mieux

Les Etats-Unis (+8,8%) ont affiché leur première croissance en 11 mois et ce malgré une base de comparaison déjà élevée en février 2020. Le pays de l’Oncle Sam est par ailleurs devenu pour le mois sous revue le pays vers lequel les horlogers ont envoyé le plus de montres en termes de valeur, avec 223,9 millions de francs.

En deuxième position, la Chine a bondi de 161% à 191,4 millions, à cause d’un effet de base favorable, tout comme Hong Kong (+9,8%). Le Japon (-1%) est resté quasi inchangé alors que le Royaume-Uni (-7%) et Singapour (-17,5%) ont nettement baissé.

Les exportations vers l’Europe dans son ensemble (-14,1%) sont restées dans le rouge.

L’entrée de gamme se démarque

Au niveau des catégories de prix, les garde-temps de moins de 200 francs (prix export) ont diminué tant en termes de chiffre d’affaires (-16,5%) que de volumes (-39%), à l’image des mois précédents. Par contre, les montres entre 200 et 500 francs ont pu tirer leur épingle du jeu avec une hausse de 13,6% en valeur.

Au-dessus de 500 francs, les résultats sont restés stables par rapport à février 2020, aussi bien en valeur (+0,3%) qu’en nombre de pièces (+0,1%).

Les volumes de toutes les catégories de prix ont cependant poursuivi leur repli (-22,9%), indique le communiqué.

La reprise se fait attendre

Les exportations horlogères de février sont de 9% inférieures aux prévisions de la Banque cantonale de Zurich (ZKB), fait remarquer Patrick Schwendimann. «La reprise se fait toujours attendre notamment en raison des confinements sur le Vieux Continent», écrit-il.

Le spécialiste met également en exergue que pour une fois, ce ne sont pas les montres les plus chères qui ont le mieux évolué mais plutôt les segments du milieu de gamme. Il rappelle également que l’impact de la crise sanitaire a commencé à se faire sentir à partir de mars 2020 (-21,7%) et qu’avril (-81,3%) a accusé la contraction annuelle la plus forte.

Les investisseurs semblaient mitigés. A 10h, Richemont gagnait 0,7% à 90,48 francs et la porteur Swatch perdait 0,5% à 278,90 francs dans un marché SMI en baisse de 0,07%.

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