Attaquer une diligence, tirer un train, faire la course, défiler ou simplement faire le beau: le franches-montagnes endosse tous les rôles au Marché-Concours de Saignelégier. Beaucoup admirent sa crinière qui s’ébouriffe au vent d’été avec le regard de l’enfant, du citadin curieux ou du touriste de passage. Mais des coups d’œil experts se mêlent à la foule joyeuse: des acheteurs.
«Oui, on continue à faire des affaires», explique Gérard Quéloz, président du comité d’organisation. L’économie du franches-montagnes est fragile, et la manifestation de Saignelégier en reste un pilier indispensable. Agrotourisme, reproduction, pension pour chevaux: «Pour vivre réellement du franches-montagnes, il faut être actif dans ces trois principales activités», indique Gérard Quéloz. La race est «bien soutenue par le canton du Jura», ajoute-t-il, «mais pas par la Confédération».
En cause, notamment, les droits de douane. Très bas à l’entrée en Suisse, ils sont très élevés à l’étranger. Une dissymétrie qui dessert...