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Économie: la masse salariale des banques en Suisse chute de 1,1 milliard en 2018

En Suisse, les banques ont vu leur masse salariale chuter de 1,1 milliard de francs en 2018, soit une baisse de 7%. Cette tendance est étroitement liée au recul de l’emploi dans les établissements banquiers depuis une dizaine d’années.

29 août 2019, 15:02
Les charges salariales des 248 établissements recensés ont baissé de 1,1 milliard de francs.

La baisse de 1,4% du nombre d’employés (à 90’660 en équivalent plein-temps/EPT) dans les banques en Suisse en 2018 annoncée jeudi par l’organisation faîtière du secteur correspond à une diminution de 1240 postes. Les charges salariales des 248 établissements recensés ont baissé dans le même temps de 1,1 milliard de francs (-7%), un taux supérieur à la moyenne.

L’analyse détaillée du rapport de l’Association suisse des banquiers (ASB), comparée aux précédents chiffres, fait apparaître que l’emploi dans les banques en Suisse a reculé de près de 20% en une dizaine d’années. En 2008, au début de la crise financière, les banques sur sol helvétique (suisses et étrangères) occupaient plus de 110’000 personnes (EPT).

En 2012, ce chiffre était tombé autour de 105’000, puis pour la première fois sous 100’000 en 2017 (93’554). La chute de 7,7% entre 2016 et 2017 était due principalement à la délocalisation par une grande banque de ses services centraux hors du siège, vers des sociétés sans licence bancaire et donc n’entrant pas dans les statistiques de la BNS.

Cette tendance à l’externalisation est un des facteurs, depuis quelques années, de la diminution des effectifs. Dans l’informatique ou les ressources humaines par exemple, de plus en plus d’établissements tendent à recourir à des prestataires «hors banques».

Mais ce n’est pas le seul élément. Les grandes banques cherchent à réduire leurs coûts, et les plus petites – notamment du côté des banques privées – sont engagées dans un processus de consolidation qui n’est pas terminé. Cependant, une stabilisation est en vue, estime l’ASB. Six banques sur dix interrogées par l’organisation estiment que leurs effectifs resteront stables ces six prochains mois.

Au-delà, il n’existe pas de projections. Le rapport de jeudi ne précise pas non plus la répartition des emplois entre les régions du pays.

L’ASB observe par ailleurs que les employés de banques inscrits au chômage (selon les normes du Seco) atteignaient en moyenne un taux de 2,3% en décembre 2018, en baisse sensible et inférieur à la moyenne de l’économie suisse (2,7%). Sur l’ensemble de l’année, 3418 personnes du secteur bancaire ont été en moyenne en recherche d’emploi en Suisse (-581 sur un an).

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