Filets, contre-filets, rumstecks: l’aloyau fait saliver les carnivores. Si la Suisse élève assez de bœufs pour sa consommation nationale (quasiment), elle manque de ces pièces de choix, à cuire en quelques secondes, prisées des consommateurs pressés.
Elle importe plus de 5000 tonnes d’aloyaux chaque année, notamment des pays du Mercosur («marché commun du Sud»), l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. Mais ces derniers veulent avoir un meilleur accès à nos étals. Obtenir des faveurs dans un marché helvétique ultra-réglementé. Le bras de fer se joue en ce moment. La Suisse négocie, avec les autres pays de l’AELE (l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège) un accord de libre-échange avec le Mercosur.
Le but? Supprimer les droits de douane pour les machines et les produits industriels «made in Switzerland» exportés dans ces pays. En contrepartie, ceux-ci attendent des concessions sur le marché agricole. En particulier, sur celui de la viande...