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Doris Leuthard veut accroître l'influence de la Suisse au G20

Doris Leuthard a plaidé hier à Séoul pour une influence accrue de la Suisse au G20. La Suisse souhaite être surtout écoutée sur les questions liées aux marchés financiers, a dit la conseillère fédérale au premier ministre sud-coréen Chung Un-chan.

10 oct. 2009, 11:14

La ministre helvétique de l'Economie lui a dit que la Suisse aimerait surtout être invitée au sommet du G20 en tant qu'hôte ou pour participer à un des sous-groupes. Une adhésion «n'est pas réaliste», a-t-elle affirmé. La Corée du Sud prendra dans un mois la présidence du groupe des 19 plus importantes économies (+l'Union européenne). Elle accueillera en novembre 2010 le second des deux sommets que tiendra le G20 l'an prochain.

Doris Leuthard et le premier ministre se sont également entretenus de la situation relative à l'économie mondiale. Chung Un- chan a remercié l'engagement de la Suisse à la frontière avec la Corée du Nord. Cinq officiers helvétiques sont en poste sur la ligne de démarcation pour surveiller le couvre-feu entre les deux frères ennemis.

La cheffe du Département fédéral de l'économie a également rencontré le ministre du Commerce Kim Jong-hoon pour évoquer notamment l'accord de libre-échange entre la Suisse - ainsi que les autres pays de l'Association européenne de libre-échange (AELE) - et la Corée du Sud. Ce texte existe depuis trois ans.

«La Suisse en a bien profité», a relevé Doris Leuthard. En 2006 et 2007, les exportations ont augmenté de plus d'un tiers. L'an dernier, malgré la faiblesse de la monnaie sud-coréenne, elles ont progressé de 4,3% à environ 2 milliards de francs. Les machines et la chimie sont très demandées dans ce pays d'Asie de l'est.

Tous les parlementaires sud-coréens ne sont pas satisfaits de cet accord, a affirmé la conseillère fédérale. Le ministre du Commerce ne partage toutefois pas ces critiques.

La balance commerciale de la Corée du Sud avec la Suisse est négative: en 2008, les exportations ont totalisé 683 millions de francs. Mais des entreprises comme le fabricant automobile Hyundai ou le groupe électronique Samsung livrent en Suisse plusieurs produits issus de fabriques d'Europe de l'Est, ce qui fausse les statistiques.

Comme lors du volet japonais de son voyage, Doris Leuthard a vanté la Suisse comme lieu où les firmes sud-coréennes peuvent implanter leur siège européen. Les investissements directs de la Corée du Sud sont pour l'heure encore «très modestes».

La Suisse, avec ses impôts bas, n'est pas encore assez connue, a estimé le président d'economiesuisse Gerold Bührer, également du voyage. Economiesuisse et son homologue, l'association faîtière des entreprises sud-coréennes Kita, ont signé hier un accord de partenariat.

La conseillère fédérale s'envole samedi pour la Suisse, après avoir inauguré hier soir une exposition sur le tourisme suisse. /MAB-ats

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