Quand les entreprises minières et les négociants en matières premières annoncent se conformer à des codes de conduite internationaux afin d’améliorer leur gouvernance, les prenez-vous au sérieux?
La motivation première des entreprises est de gagner de l’argent. Il ne faut pas les considérer pour quelque bastion de la morale! Bien sûr, elles doivent se conformer aux lois des pays dans lesquels elles sont actives, même dans les contrées les plus défaillantes. Elles sont, par conséquent, confrontées au défi permanent de trouver un équilibre entre ces exigences, parfois contradictoires. On ne peut pas empêcher des entreprises de faire des affaires où elles le désirent, et on ne peut pas forcer un Etat à faire la police hors de ses frontières, même pour des entreprises qui y sont domiciliées. Mais les entreprises devraient se doter de règles contraignantes pour éviter les abus et les appliquer!
Sont-elles capables de s’autoréguler?
Certaines entreprises se...