La Suisse est un pays pragmatique, qui ne croit pas au Père Noël. C’est la Banque nationale qui en fait office. En 2005, Confédération et cantons ont reçu un pactole de 21 milliards de francs provenant de la vente des réserves d’or excédentaires de la BNS. Aujourd’hui, il n’est plus question de vente d’or, mais une partie des excédents de l’institut d’émission continue de couler dans la poche des pouvoirs publics. Cette manne devait atteindre deux milliards en 2020. Or elle va augmenter, en raison d’un soudain accès de générosité de la BNS dû à un bénéfice mirobolant.
Rompant avec de précédentes déclarations, la BNS a cédé aux pressions politiques en annonçant, la semaine passée, qu’elle était disposée à procéder à une distribution additionnelle au titre des exercices 2019 et 2020. A ce stade, il n’est cependant pas question de préciser la somme supplémentaire envisagée. Une convention doit être...