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Déficit attendu pour l'UBS, bénéfice pour le Credit Suisse

Tous les yeux de la place financière helvétique seront rivés demain sur le Credit Suisse (CS) qui publiera ses résultats pour le second trimestre. Au contraire de son concurrent UBS, le numéro deux bancaire helvétique, qui dévoilera ses résultats le 4 août, fera état d'un bénéfice.

22 juil. 2009, 11:56

Dans quelle mesure le Credit Suisse aura préservé son résultat étonnamment élevé du premier trimestre, les analystes sont divisés. Concernant la période avril-juin, on table sur un bénéfice compris entre pas même 1 milliard de francs à plus de 2 milliards.

De janvier à mars, le Credit Suisse avait dégagé un bénéfice net de 2 milliards de francs, après un exercice 2008 rouge foncé. La banque d'affaires (investment banking), division réorientée sur la clientèle plutôt que sur son négoce pour compte propre, s'était en particulier redressée. La hauteur du résultat du second semestre peut dépendre de la réussite de ce repositionnement. Les attentes ont par ailleurs été revues à la hausse, au vu des résultats trimestriels publiés la semaine dernière par les banques américaines qui ont vu leur bénéfice grimper de plus de 30% pour certaines.

Même si les bilans, selon les analystes, dissimulaient en partie la situation effective des établissements, ils nourrissent des attentes à l'égard du Credit Suisse, et de la banque d'affaires particulièrement.

Concernant le résultat du private banking, qui regroupe la gestion de fortune et la banque de détail, il devrait être à peine plus élevé qu'au trimestre précédent. Au cours des trois premiers mois de l'année, la banque avait enregistré dans ce secteur un bénéfice d'à peine 1 milliard de francs. Demeure ouverte encore la performance de la gestion institutionnelle (asset management).

Moins rose sera le résultat trimestriel de l'UBS qui sera dévoilé le 4 août. Dans une note interne rendue publique la semaine passée, le directeur général de la banque aux trois clés Oswald Grübel avait averti que la nouvelle perte trimestrielle serait imputable essentiellement à des pertes comptables en raison de moindres primes de risques sur ses engagements.

Les coûts de la restructuration en cours pèseront également sur le résultat. La banque a néanmoins amélioré son bénéfice opérationnel ces derniers mois, écrivait la semaine dernière Oswald Grübel. L'UBS avait essuyé une perte de 2 milliards de francs au trimestre précédent. A vrai dire, les spécialistes s'intéressent moins à l'ampleur de la perte qu'inscrira la banque qu'à l'issue du conflit avec les autorités américaines au sujet de la livraison de noms de clients américains.

Le Credit Suisse et l'UBS ne sont pas les seuls à présenter leurs chiffres ces jours. Lundi, la banque privée zurichoise Julius Baer publiera ses résultats semestriels.

Dignes d'intérêt également, les chiffres des banques cantonales et d'autres établissements helvétiques encore. L'afflux d'argent frais vers ces derniers attire l'attention sur ce que coûte le phénomène aux grandes banques, en particulier à l'UBS.

La banque Migros a enregistré un afflux de fonds pour plus d'1 milliard de francs au premier semestre, avait-elle précisé la semaine passée.

Les chiffres publiés par les banques cantonales indiquent également que l'argent des grands établissements continue à être déversé au sein des plus petits et que la confiance de la clientèle suisse envers les grands instituts bancaires n'est toujours pas rétablie. /ats

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