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«Dans l'ensemble, la reprise devrait rester plutôt inégale»

La Banque centrale européenne (BCE) a comme prévu maintenu inchangé, hier, son principal taux d'intérêt au plus bas historique de 1%. Son président, Jean-Claude Trichet, a plaidé la prudence face aux attentes d'une reprise économique rapide.

09 oct. 2009, 10:46

Le taux de facilité de dépôt a également été maintenu à 0,25% et le taux de prêt marginal à 1,75%. Lors de la conférence de presse qui a suivi l'annonce de la décision de la BCE, Jean-Claude Trichet a noté que la reprise se poursuivait et que la chute libre de l'économie était enrayée. Il a cependant prévenu que la route serait sinueuse.

L'activité économique s'est contractée de 0,2% dans la zone euro au deuxième trimestre et les analystes tablent sur une croissance de 0,3% pour la période de juillet à septembre.

«Les études disponibles montrent que la reprise économique se poursuit. La zone euro devrait bénéficier (du rebond) des exportations et les mesures de relance devraient profiter au système financier», a-t-il déclaré, tout en soulignant que les incertitudes demeuraient élevées. «Dans l'ensemble, la reprise devrait rester plutôt inégale», a-t-il ajouté.

La décision de la BCE était largement attendue. Les 82 économistes interrogés par Reuters avaient pronostiqué un maintien des taux d'intérêt en octobre pour le cinquième mois d'affilée. La plupart s'attendent par ailleurs à ce qu'ils restent inchangés jusqu'à l'année prochaine. Jean-Claude Trichet a estimé que les taux d'intérêt actuels étaient appropriés à la situation économique. «Les informations et analyses que nous recevons depuis notre dernière réunion de début septembre ont confirmé nos dernières évaluations.» Le président de la BCE s'attend à ce que les pressions inflationnistes restent faibles.

«Le résultat de l'analyse monétaire confirme la prévision d'une pression inflationniste basse à moyen terme car l'expansion de la masse monétaire et du crédit va rester modérée», a-t-il dit.

L'inflation actuellement négative devrait toutefois revenir en territoire positif au cours des mois à venir, a-t-il précisé. Le renchérissement dans la zone euro a reculé de 0,3% en septembre, davantage que prévu, selon une estimation préliminaire, après avoir baissé de 0,2% en août.

Le président de la BCE a par ailleurs appelé les banques à renforcer leur base de capital et à tirer profit des mesures d'aide mises en œuvre par les gouvernements. La réunion du comité de politique monétaire de la BCE a eu lieu à Venise et non au siège de la banque centrale à Francfort. Elle marque le premier anniversaire d'une baisse des taux d'intérêt coordonnée entre les grandes banques centrales, décidée dans la foulée de la faillite de Lehman Brothers.

L'engagement exprimé par les autorités américaines en faveur d'un dollar fort est «extrêmement important dans les circonstances actuelles», a par ailleurs déclaré hier le président de la BCE. «L'excès de volatilité et les mouvements désordonnés des taux de change ont des implications néfastes pour la stabilité financière et économique», a-t-il ajouté, reprenant la déclaration sur les changes faite récemment par les ministres des finances du G7.

La force de l'euro face au billet vert inquiète les autorités du Vieux Continent, car elle désavantage les exportateurs européens et pourrait entraver une relance économique déjà fragile. Les Etats-Unis sont soupçonnées de s'accommoder d'un billet vert faible propre à soutenir la relance de leur économie. /ats-afp

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