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Dans l'Arc jurassien, 8800 emplois dépendent directement du Salon de la haute horlogerie de Genève

Le Salon international de la haute horlogerie ouvre ses portes ce lundi à Palexpo, Genève. 35 marques horlogères dévoilent leurs nouvelles collections. La plupart construisent leurs montres dans l'Arc jurassien suisse.

14 janv. 2018, 12:26
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Le Salon international de la haute horlogerie de Genève ouvre ce lundi dans les halles de Palexpo. 35 marques horlogères présenteront les nouveautés de leurs collections. 

Le salon, destiné aux professionnels (sauf le vendredi, ouvert au public), accueillera aussi 1200 journalistes du monde entier. La semaine est donc cruciale pour les affaires de l’année.

Les marques présentes sont surtout actives dans le très haut de gamme, raison pour laquelle leur marché est mondial. La marque la plus accessible, Baume et Mercier, vend l’essentiel de ses montres entre 1500 et 3500 francs, mais c’est la seule. Si certaines autres marques présentent des modèles à 5000 francs, le gros des collections s’affiche à quatre, voire cinq zéros.

Haulence (La Chaux-de-Fonds) présentera au SIHH la Vortex Gamma Magma, dont le boîtier est notamment composé de HLL Light Color, un matériaux composite aux propriétés de résistance similaires au métaux horlogers, tout en étant capable de prendre n'importe quelle couleur, et 4 fois plus léger que le titane. Le modèle est annoncé à 170 000 francs. 

Une seule des grandes marques présentes n’est pas suisse: Lange & Söhne, dont le siège se trouve à Genève et la manufacture à Glasshütte, près de Dresde. Les autres montres sont construites dans l’Arc jurassien. Et en termes d’emploi, les chiffres sont éloquents.

Richemont, cinquième employeur romand

Le groupe Richemont, composante dominante de la Fondation de la haute horlogerie qui organise le salon, compte 7086 emplois en Suisse, selon un décompte établi par le magazine «Bilan»*. Il est le cinquième employeur privé romand après Migros, Coop, Swatch et Nestlé.

A part quelques centaines d’emplois situés dans le canton de Fribourg, l’horlogerie de Richemont est installée autour de l’Arc jurassien, entre Genève et Schaffhouse. Hors Richemont, il faut compter avec Hermès (130 postes à Bienne et un nombre inconnu dans le Jura). Parmigiani (plus de 400 emplois), Ulysse Nardin (groupe Kering, env. 300 emplois), Audemars Piguet (850), et Richard Mille (70).

Répartition des emplois dans l'Arc jurassien pour les 18 maisons historiques présentes au SIHH, hors soustraitance.

Ces évaluations découlent d'entretiens menés par Arcinfo, de données récoltées par L'Annuel des montres* et de l'enquête du magazine Bilan**. Il ne prend pas en considération les marques du Carré des horlogers (voir ci-dessous), ni l’importante sous-traitance. Habillage, composants de mouvements, machines: un écosystème complexe est au service exclusif de l’horlogerie, ou en parallèle avec d’autres débouchés dans les medtechs ou les transports par exemple.

En Suisse, les industries horlogères et microtechniques occupent quelques 55 000 personnes au sein de 700 entreprises, selon le recensement opéré par la Convention partronale de l'industrie horlogère. Un quart des effectifs est situé dans le canton de Neuchâtel, devant Berne (20%) et Genève (17%)

La reprise des exportations horlogères en 2017, si elle se poursuit cette année, ne va donc pas seulement rassurer les porteurs de montre de prestige.

>> A lire aussi: Croissance des exportations horlogères

Dès lundi, retrouvez en direct sur Arcinfo les nouveautés horlogères présentées à Genève. 

* "L'annuel des montres 2018 : catalogue raisonné des modèles et des fabricants" de Peter Braun, chez Airelles

** "Qui sont les 500 plus grands employeurs de Suisse romande en 2017", Bilan, 24 octobre 2017

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