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Crise grecque: la Bourse suisse dégringole à l'ouverture

Les marchés européens, y compris la Bourse suisse, ont été ébranlés ce lundi matin après l'annonce de la fermeture des banques grecques jusqu'au 6 juillet. Cette crise ne fait toutefois pas peur aux touristes qui continue d'être attirer par la Grèce.

29 juin 2015, 19:25
epa04823272 South Korean dealers work in front of monitors at the Exchange Bank in Seoul, South Korea, 29 June 2015. Asian stock markets slumped on jitters over Greece's worsening debt crisis and its impact on the global economy. South Korea's Kospi index dropped 1.4 per cent.  EPA/JEON HEON-KYUN

19:24 La Grèce dans l'impasse avant le référendum de dimanche 

 
 Alors que la situation reste bloquée entre Athènes et ses créanciers, des responsables européens ont exhorté les Grecs à ne pas tourner le dos à l'euro et à voter "oui" dimanche lors du référendum. Le temps presse, le couperet menaçant de tomber sur l'économie grecque

Les créanciers de la Grèce campent sur leur position. Ils ne feront pas de nouvelle proposition à la Grèce, a affirmé le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Celle faite il y a quelques jours "n'est pas un paquet d'austérité stupide", a-t-il résumé lundi à Bruxelles.

Les créanciers suggéraient notamment une remise en cause des niches fiscales pour les plus riches, dont les armateurs, et une lutte accrue contre la corruption, a-t-il expliqué. Par ailleurs, l'Eurogroupe était prêt à parler de mesures d'allègement de la dette, une des principales revendications d'Alexis Tsipras.

M. Juncker s'est montré très critique envers les dirigeants grecs, leur demandant de ne pas jouer sur les divisions dans la zone euro. Il a par ailleurs invité les citoyens grecs à mesurer l'importance des concessions faites jusqu'ici par leurs créanciers. Il les exhorte à voter "oui" au référendum.

Un vote crucial. Un "non" signifierait qu'ils ne veulent pas rester dans la zone euro, a expliqué le ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel. Selon le président du Conseil italien, Matteo Renzi, les Grecs ont à choisir "non pas entre l'Union européenne et (Alexis) Tsipras, mais entre l'euro et la drachme".

 

16:34 Exclusion peu probable

A court de temps et d'argent, la Grèce risque fort de ne pas rembourser les 1,5 milliard d'euros dus au FMI d'ici mardi. Le pays s'exposera alors à une série de sanctions pouvant aller jusqu'à l'exclusion de l'institution.

Le premier couperet sera automatique: si le virement de la banque nationale grecque ne parvient pas au Fonds monétaire international (FMI), le pays sera aussitôt déclaré en arriérés de paiement et privé d'accès aux ressources financières de l'institution. C'est ce que détaille le FMI dans son dernier rapport sur ses opérations financières.

Le Fonds ne dispose d'aucune marge de manoeuvre et sera dans l'impossibilité légale de verser de l'argent frais à Athènes. De son côté, le pays a déjà grillé son joker début juin en activant une clause qui lui a permis de regrouper plusieurs paiements et d'obtenir un sursis jusqu'à la fin du mois.

Après cette première étape, la directrice du FMI Christine Lagarde a en théorie un mois pour informer son conseil d'administration qui représente les 188 Etats-membres de l'institution. Mais elle n'attendra pas aussi longtemps "étant donné la visibilité et l'importance" du cas grec, a prévenu un porte-parole du FMI.

D'abord isolée

Essentiellement symbolique, cette notification sera en tout cas sans effet sur les agences de notation. Celles-ci ont prévenu qu'elles ne considèrent pas un pays en défaut après un incident de paiement vis-à-vis d'une institution publique comme le FMI.

Au bout de trois mois et après le dépôt formel d'une "plainte", la Grèce risque ensuite d'être privée de sa capacité d'utiliser les droits de tirage spéciaux (DTS), la monnaie créée par le Fonds en s'appuyant sur un panier des principales devises mondiales.

Si la situation s'enlise, le FMI a alors jusqu'à 15 mois après l'incident initial pour formellement émettre une "déclaration de non-coopération" qui peut déboucher dans les trois mois suivants sur la suspension des droits de vote d'Athènes au sein de l'institution.

Cette décision aurait surtout une portée symbolique, mais scellerait l'isolement du pays au sein de l'institution.

Exclusion peu probable

Dans les six mois suivants, soit deux ans après le défaut de paiement initial, une procédure d'expulsion du Fonds pourra ensuite être engagée. Mais une telle issue est peu probable: elle devra recueillir l'assentiment d'une écrasante majorité des Etats-membres (85% des droits de vote) qui ont toujours préféré éviter ce scénario extrême.

 

15:30 Angela Merkel s'exprime : "Personne ne devrait influencer les Grecs sur leur référendum... On doit juste leur faire connaître quelles seraient les conséquences"

Les réactions d'un journaliste anglais du Guardian sur le Grexit assumé des Allemands:

 

 

 

14:11 Jean-Claude Junker s'exprime

La proposition faite à la Grèce par ses créanciers "n'est pas un paquet d'austérité stupide", a dit lundi le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.Il s'en est pris aux autorités grecques, priant de ne pas jouer sur les divisions dans la zone euro.

"Il n'y a pas de coupes dans les salaires dans ce paquet, il n'y a pas de coupes dans les retraites", a déclaré M. Juncker devant la presse. Il a affirmé que la Commission européenne avait "insisté pour davantage de justice sociale dans certaines mesures" discutées entre Athènes et ses créanciers.

Il s'est dit "affligé" et "trahi" par l'échec des négociations entre la Grèce et ses créanciers, dans une déclaration extrêmement critique à l'encontre des dirigeants grecs.

"Je demanderai aux Grecs de voter 'oui', indépendamment de la question posée", a-t-il dit, ajoutant qu'il fallait "voter oui parce que les Grecs fiers d'eux-mêmes et de leur pays doivent dire oui à l'Europe". "Il ne faut pas se suicider parce que l'on a peur de la mort", a-t-il lancé dans une adresse directe aux Grecs.

Appel au compromis de Merkel

La chancelière allemande Angela Merkel a pour sa part déclaré que l'échec de l'euro serait celui de l'Europe, appelant au "compromis". "Si l'euro échoue, l'Europe échoue", a déclaré la chancelière devant des représentants de son parti conservateur à Berlin, dans sa première prise de parole publique après l'échec samedi d'énièmes négociations entre la Grèce et ses créanciers.

 

12h39 Angela Merkel: c'est à la Grèce de bouger
 
La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré lundi lors d'une réunion des dirigeants de son parti, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) que c'était à la Grèce de bouger pour sortir de l'impasse où elle se trouve avec ses partenaires de la zone euro, selon des personnes présentes à la réunion.

Les décisions concernant la Grèce, a déclaré la chancelière à ses collègues de la CDU, ne peuvent être prises qu'au jour le jour, compte tenu du niveau actuel d'incertitude, rapportent les participants.

La cheffe du gouvernement est prête à poursuivre les discussions avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras s'il le souhaite, a toutefois ajouté un porte-parole du gouvernement alleman

 

11h37: Hollande: le référendum place les Grecs face à un enjeu fondamental
 
 Le référendum convoqué pour le 5 juillet en Grèce relève du "choix souverain" d'Athènes. Mais il place le pays face à l'enjeu "fondamental" de son maintien ou non dans la zone euro, a estimé lundi le président français François Hollande.

"C'est le droit du peuple grec de dire ce qu'il veut pour son avenir. L'enjeu, il sera fondamental, c'est de savoir si les Grecs veulent rester dans la zone euro", ou "s'ils prennent le risque d'en sortir", a déclaré le chef de l'Etat français.

M. Hollande a déploré la décision d'Athènes de rompre les négociations avec ses créanciers: "Je regrette ce choix".

Paris reste "disponible"

Il a assuré en revanche que Paris restait "disponible" pour favoriser une reprise du dialogue entre les deux parties, estimant qu'un accord restait "possible". "La France (...) est disponible, toujours disponible pour qu'aujourd'hui, le dialogue puisse reprendre", a dit le président français.

"Aujourd'hui, il y a la possibilité toujours d'un accord. Demain ça dépendra de la réponse des Grecs au référendum qui leur est proposé", a-t-il ajouté au sortir d'une réunion consacrée à la crise grecque avec les principaux ministres de son gouvernement.

 
 

11h: les voyageurs suisses peu inquiets par la crise grecque
 
Malgré la crise de la dette et une possible sortie de la Grèce de la zone euro, le pays continue d'attirer les vacanciers helvétiques. Certains d'entre eux, qui avaient réservé un séjour en Tunisie, ont choisi les îles grecques, après l'attaque terroriste de vendredi.

 

10h21: Eveline Widmer-Schlumpf inquiète
 
Le dossier grec inquiète la ministre des finances Eveline Widmer-Schlumpf. Cette situation met en grande difficulté non seulement l'industrie d'exportation mais aussi l'ensemble de l'économie suisse, a-t-elle déclaré lundi lors du Swiss International Finance Forum à Berne.

Dans l'ensemble, les problèmes de la zone euro sont "gérables" et moins délicats que des événements antérieurs. Les pays qui ont déjà été en crise comme l'Espagne ou le Portugal sont aujourd'hui relativement stables et la Banque centrale européenne (BCE) a renforcé son rôle, a expliqué la cheffe du Département fédéral des finances. Mais la situation reste préoccupante pour la Suisse.

La Suisse a tout intérêt à ce que l'euro se renforce, a-t-elle ajouté. Les politiques sont en contact étroit avec la Banque nationale suisse. Celle-ci est parée à toute éventualité et prendra les décisions nécessaires en temps voulu, selon la conseillère fédérale.

 

9h57: la BNS est intervenue sur les marchés
 
La Banque nationale suisse (BNS) est intervenue sur les marchés pour les stabiliser. C'est ce qu'a déclaré son président Thomas Jordan lundi lors du Swiss International Finance Forum à Berne.

 

9h45: la Bourse d'Athènes fermée jusqu'au 7 juillet

La Bourse d'Athènes, qui n'a pas ouvert lundi, restera fermée jusqu'à lundi prochain inclus, comme les établissements bancaires du pays. Leur réouverture est prévue au surlendemain du référendum sur les négociations avec les créanciers, a indiqué la Commission grecque des marchés de capitaux.

 

9h37 dégringolade des marchés européens

La Bourse suisse, à l'instar des autres marchés, a été fortement secouée lundi sous l'effet de la crise grecque. Le Swiss Market Index (SMI), regroupant ses valeurs vedettes, dégringolait de 3,09% quelques minutes après l'ouverture à 8729,47 points.

En Asie, les places financières dégringolaient et toutes les indications avant-Bourse européennes laissaient augurer d'un fort décrochage des indices. Tokyo a fini la séance sur une chute de 2,9%.

Les plus grandes pertes parmi les valeurs vedettes se profilent chez les valeurs bancaires et les cycliques. UBS lâchait ainsi 3,8% et Credit Suisse -2,24%. Chez les assureurs, Zurich Insurance (-2,8%) et Swiss Re (-2,4%) suivaient le mouvement baissier généralisé.

L'euro réussissait pour l'heure à limiter la casse, oscillant autour de 1,10 dollar et 1,03 franc.

La perspective d'un défaut de paiement de la Grèce s'est accentuée après l'arrêt des négociations et avec elle la menace du scénario d'un "Grexit", une sortie de la Grèce de la zone euro.

Les Européens ont décidé de laisser expirer mardi 30 juin le programme d'aide dont bénéficiait la Grèce, après son annonce d'un référendum le 5 juillet sur les exigences de ses créanciers. Mardi est également l'échéance du remboursement de 1,5 milliard d'euros de la Grèce au FMI, montant qu'Athènes ne peut honorer sans aide financière.

La Grèce a pris des mesures de contrôle des capitaux, en fermant ses banques jusqu'au 6 juillet et en limitant les retraits à 60 euros par jour.

 

9h23: début du Conseil restreint autour de Hollande
 
Le conseil restreint convoqué par François Hollande a débuté lundi peu après 9 heures autour du chef de l'Etat à l'Elysée, a-t-on appris auprès de son entourage. Il s'agit de faire le point sur la crise grecque.

"Il s'agit de faire le point sur la situation dans la zone euro, en Grèce et en France et de voir comment les prochains jours peuvent être utilisés pour dialoguer et tenter de trouver un dénouement à cette crise", a-t-on déclaré de même source.

Outre le président de la République et le Premier ministre Manuel Valls, les ministres des Finances et de l'Economie Michel Sapin et Emmanuel Macron ainsi que le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Harlem Désir participent notamment à cette réunion.

 

9h: le franc se renforce face à l'euro
 
Le franc s'est renforcé lundi face à l'euro, sur fond de crise grecque. La devise européenne s'échangeait 1,0326 franc en début de matinée dans un marché s'inquiétant pour la Grèce risquant de sortir de la zone euro.

La monnaie helvétique reculait en revanche face au billet vert, le dollar valant 0,9394 franc.

De son côté, l'euro limitait son repli face au billet vert, oscillant autour de 1,10 dollar, après avoir atteint un plus bas depuis un mois. La devise européenne était tombée dimanche soir sous le seuil de 1,10 dollar, à 1,0970 dollar, un plus bas depuis le début du mois, après être monté à plus de 1,13 dollar il y a une semaine.

La monnaie européenne baissait fortement face à la devise japonaise (qui sert de valeur refuge), à 134,63 yens, contre 138,26 yens vendredi soir. Le dollar déclinait également face à la devise japonaise, à 122,49 yens contre 123,89 yens vendredi.

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