Credit Suisse boucle son second exercice d'affilée dans le rouge vif. Le numéro deux bancaire helvétique essuie une perte nette attribuable aux actionnaires de 2,44 milliards de francs au terme de l'exercice 2016, plombé par une amende américaine.
Comme prévu, la sanction infligée par le Département de la justice (DoJ) aux Etats-Unis dans le dossier des crédits hypothécaires pourris (subprimes) s'est traduite par une perte sèche pour Credit Suisse. L'année précédente, la banque aux deux voiles avait déjà subi un débours de 2,94 milliards en raison d'effets uniques.
Au seul 4e trimestre, la perte nette s'élève à 2,35 milliards de francs, indique mardi la grande banque dans un communiqué. Pour rappel, l'accord avec les autorités américaines prévoit une amende totale de 5,28 milliards de dollars (5,24 milliards de francs) pour clôturer l'enquête sur le rôle de l'établissement dans la crise des "subprime" - dont 2,48 milliards de pénalité civile.
"Nous avons ainsi éliminé une source majeure d'incertitude pour notre avenir", déclare le directeur général Tidjane Thiam, cité dans le communiqué. Les douze mois sous revue ont été "difficiles et chargés", mais le Franco-Ivoirien estime avoir progressé dans les objectifs clés.
The Credit Suisse Group fourth quarter and full-year 2016 results are now available: https://t.co/8yY5vB64tu #CSresults pic.twitter.com/b1ZaKMGPqh
— Credit Suisse (@CreditSuisse) 14 février 2017
Postes à la trappe
Parmi ceux-ci, les économies. Au terme de la première année de la vaste restructuration entamée sous la houlette de Tidjane Thiam, la banque a réalisé des économies nettes totalisant 1,9 milliard de francs, soit davantage que l'objectif annuel fixé à 1,4 milliard. La base des coûts opérationnels s'établissait en fin d'année à 19,4 milliards (à taux constants), avec à la clé 7250 postes biffés.
En 2017, c'est plus de 5500 postes qui devraient passer à la trappe. Le groupe vise à ramener sa base de coûts sous les 18,5 milliards d'ici la fin du nouvel exercice et sous les 17 milliards à fin 2018. Globalement, les effectifs ont diminué de 2% d'un exercice à l'autre, à 47,170 équivalents plein temps.