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Credit Suisse calcule à 13 milliards le coût du franc fort

Depuis l'abandon du taux plancher, la croissance reste en retrait par rapport aux pays voisins, signale lundi Credit Suisse qui calcule à 13 milliards l'appréciation de la devise helvétique depuis janvier 2015.

14 juin 2016, 10:16
Avec un cours de change euro/franc à 1,20 et dans le contexte observé dans la zone euro, le PIB national aurait progressé d'environ 2,3% entre le premier trimestre 2015 et le premier trimestre 2016.

L'appréciation de la devise helvétique depuis janvier 2015 a coûté plus de 13 milliards de francs à l'économie domestique, calculent les experts de Credit Suisse. La croissance devrait rester à la traîne cette année.

Les économistes du numéro deux bancaire suisse maintiennent leurs prévisions de progression du produit intérieur brut (PIB) à 1% en 2016. Depuis l'abandon du taux plancher, la croissance reste en retrait par rapport aux pays voisins, souligne mardi l'établissement dans son Moniteur Suisse.

Avec un cours de change euro/franc à 1,20 et dans le contexte observé dans la zone euro, le PIB national aurait progressé d'environ 2,3% entre le premier trimestre 2015 et le premier trimestre 2016, selon une simulation de Credit Suisse. C'est bien au-delà du taux de 0,7% publié par le Secrétariat d'État à l'économie (SECO).

Or, jusqu'à présent, les coûts de ce renchérissement ont été principalement supportés par les entreprises. Les bénéfices réalisés dans le pays n'ont jamais été aussi bas en dix ans. Ils sont même inférieurs d'environ 25% au niveau d'avant la crise financière.

L'emploi devrait quant à lui croître moins vite au cours des prochains mois, vu la pression sur les coûts aussi pour les branches tournées vers l'intérieur. Credit Suisse s'attend à voir stagner le taux de chômage au niveau actuel de 3,5% jusqu'à fin 2016, avant une reprise progressive en 2017.

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