Sept femmes issues de l'économie, de la politique, de la science ou du syndicalisme coprésident cette année le Forum économique mondial (WEF). Elles ont fait part de leur préoccupation afin de "partager une valeur commune dans un monde fracturé", leitmotiv du WEF 2018.
"Nous pouvons démontrer qu'il est possible de fournir de bonnes solutions sans testostérone", a souligné la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde.
La première ministre norvégienne Erna Solberg a appelé à mettre l'accent sur la lutte contre la corruption et les flux d'argent illégaux. "Nous avons besoin d'un #MeToo contre la corruption", a-t-elle affirmé.
"Si l'on n'y remédie pas, cela nuira à une croissance inclusive et au développement." Erna Solberg préconise également une action pour favoriser l'égalité des sexes. L'éducation est la première étape, en veillant à ce que les filles participent pleinement à l'éducation.
Pas de distraction
De son côté, la militante indienne Chetna Sinha défend un accès financier pour tout le monde. Elle a annoncé la création d'un fonds d'investissement pour les femmes entrepreneurs. Chetna Sinha est connue pour son engagement afin de favoriser l'autonomie économique des femmes dans les zones rurales.
La venue très attendue de Donald Trump ne doit pas faire oublier les objectifs importants, a affirmé pour sa part Sharran Burrow, la secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI). "Nous espérons que Trump ne sera pas seulement une distraction", a-t-elle précisé.
Nouveau contrat social
La syndicaliste plaide pour un nouveau contrat social. "85% de la population veut un nouveau système économique au service des gens parce qu'ils sont affectés par les inégalités et l'insécurité de l'emploi", a-t-elle déclaré.
"L'ordre économique n'est ni durable ni inspirant", a affirmé de son côté Isabelle Kocher, directrice générale du groupe énergétique français Engie. "Je sens un fort désir de concilier en même temps croissance économique et bien commun", a-t-elle ajouté.
Les coprésidentes du WEF sont chargées de définir le programme et de mener les débats de cette 48e édition. Plus de 21% des participants à la réunion de cette année seront des femmes, un chiffre record. Le Forum de Davos est régulièrement critiqué pour ne pas donner assez de place aux femmes.