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Conjoncture: l'institut BAKBASEL revoit à la baisse ses perspectives de croissance 2016-17

Le ralentissement chinois, la perspective d'un Brexit, le prix du pétrole, la prudence des investisseurs ou la consommation privée en recul... autant de facteurs qui poussent l'institut BAKBASEL a revoir à la baisse ses perspectives de croissance pour 2016 et 2017.

08 mars 2016, 14:35
Selon BAKBASEL, le franc ne devrait pas s'affaiblir avant la deuxième moitié de 2017.

BAKBASEL revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour cette année et l'an prochain en Suisse. L'institut de recherches conjoncturelles bâlois table désormais sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de respectivement 0,8% et 1,5%, contre encore 1,1% et 2% précédemment.

Dans un communiqué publié mardi, BAKBASEL pointe notamment du doigt l'environnement économique extérieur, qui s'est nettement obscurci. Ces vents contraires, notamment le ralentissement chinois, un éventuel Brexit, les prix du pétrole ou le danger d'une déflation, risquent d'affecter les exportations suisses cette année.

Lors de ses précédentes prévisions, en décembre, BAKBASEL tablait sur une large reprise dans les grands pays industrialisés, qui aurait pu plus que compenser la faiblesse de nombreux pays émergents. Cependant, ces espoirs ne semblent pas se confirmer, écrit l'institut bâlois.

Réticence à investir

Le manque d'impulsions du côté de la demande va encore renforcer la réticence des entreprises à investir, un phénomène déjà constaté dans la seconde moitié de 2015, en raison du franc fort. La faiblesse persistante des marchés émergents trouble en particulier les entreprises des pays industrialisés et les incite à la prudence, malgré une politique monétaire expansionniste.

Ces incertitudes sont encore amplifiées par l'initiative contre l'immigration de masse, dont la mise en oeuvre rapide apparaît de plus en plus improbable, relève BAKBASEL.

La consommation privée reste un important facteur de croissance, note l'institut de recherches conjoncturelles. Celle-ci devrait toutefois également connaître une perte de vitesse, notamment en raison de la hausse du chômage et d'une immigration de travail modérée.

Pour sa part, le franc fort devrait encore freiner pour un certain temps les exportations suisses. Les interventions de la Banque nationale suisse (BNS) sur le marché des changes devraient toutefois suffire à éviter une nouvelle appréciation de la monnaie helvétique, estime l'institut bâlois.

Ce dernier prévoit un taux qui devrait rester pendant un certain temps proche de 1,10 franc pour un euro. Une légère dépréciation de la monnaie helvétique n'est attendue qu'à partir de la deuxième moitié de 2017, aux alentours de 1,13 franc pour un euro.

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