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Ciment: Lafarge accusé d'arrangements avec l'EI en Syrie, selon la presse

Une cimenterie du groupe français Lafarge, qui a fusionné l'an dernier avec son concurrent st-gallois Holcim, est accusée d'arrangements avec l'Etat islamique dans le nord de la Syrie.

21 juin 2016, 17:05
La firme n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.

Une cimenterie du groupe français Lafarge située à Jalabiya, dans le nord de la Syrie, a payé des taxes à l'organisation Etat islamique (EI) en 2013 et 2014. Ces opérations lui ont permis de continuer à fonctionner pendant la guerre, affirme mardi le quotidien Le Monde.

"Des courriels envoyés par la direction de Lafarge en Syrie, publiés en partie par le site syrien proche de l'opposition Zaman Al-Wasl et que Le Monde a pu consulter, révèlent les arrangements de Lafarge avec le groupe djihadiste pour pouvoir poursuivre la production jusqu'au 19 septembre 2014. A cette date-là, l'EI s'empare du site et Lafarge annonce l'arrêt de toute activité", écrit le journal.

Selon Le Monde, la société s'est efforcée d'assurer l'accès à l'usine des employés et des matières premières en recourant à des intermédiaires locaux. D'après le quotidien toujours, la direction de Lafarge à Paris était au courant de la situation.

Pas de commentaire

"Lafarge passait par des intermédiaires et des négociants qui commercialisaient le pétrole raffiné par l'EI, contre le paiement d'une licence et le versement de taxes", souligne Le Monde.

Le journal fait état d'un laissez-passer estampillé du tampon de l'EI, daté du 11 septembre 2014, pour permettre la libre circulation des matériaux. Il se base aussi sur un courriel du 9 septembre 2014 concernant les approvisionnements.

Lafarge a fusionné, l'an dernier, avec son concurrent st-gallois Holcim pour donner naissance au premier cimentier mondial LafargeHolcim. Interrogé sur l'article du Monde, la firme n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.

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