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Cet hiver, les nuitées hôtelières ont glissé sur le franc fort

07 juin 2011, 11:25

Le tourisme en Suisse, freiné par la cherté du franc, a marqué le pas lors de la saison d'hiver 2010-2011. Comparé avec la période hivernale précédente, le nombre de nuitées hôtelières enregistrées entre novembre et avril a diminué de 0,7% à 15,8 millions.

Tous les mois ont inscrit des hausses sauf décembre (-3,3%) et février (-7,7%). «Avril, dernier mois sous revue, a connu une progression de 0,8%», a indiqué hier l'Office fédéral de la statistique (OFS).

Durant la saison, les hôtes suisses ont accru leurs réservations (+1,2% à 7,1 millions de nuits). Par contre, les voyageurs étrangers étaient beaucoup moins enthousiastes (-2,2% à 8,8 millions).

Moins d'Européens

Les touristes européens, guère incités à venir sur sol helvétique au vu du renchérissement du franc face à l'euro, étaient nettement moins nombreux (-5,1%). Les plus fortes baisses concernent la Belgique, l'Italie, l'Allemagne, l'Angleterre et les Pays-Bas.

Les touristes allemands, qui restent les plus férus de séjours en Suisse avec 2,5 millions de nuitées, en ont réservé 7,1% de moins. Par contre, les Français sont restés plutôt fidèles (-0,5% à 700 000) et les Russes ont afflué en plus grand nombre.

Quant au continent américain, il a fourni beaucoup plus de touristes que pendant l'hiver 2009-2010 (+7,2%). Pour les Etats- Unis, la progression est de 6%.

Pays émergents

Le succès était particulièrement sensible du côté des visiteurs d'Amérique latine, à l'image du Brésil (+16%). Il ne s'agit pour l'heure que d'un peu plus de 83 000 nuitées, mais ce pays figure parmi les grands marchés cibles actuels du tourisme suisse.

Reste que c'est toujours le continent asiatique qui montre la croissance la plus dynamique (+15% à quelque 163 000). Les hôtes chinois (sans Hong Kong) affichent même un bond de 28%. Les tendances sont encore plus spectaculaires en avril (+32% et +59%).

L'Inde (près de 98 000 nuitées) et les pays du Golfe (114 000) ont inscrit eux aussi des taux à deux chiffres élevés cet hiver. A noter que les touristes japonais enregistrent une hausse en dépit des catastrophes subies par leur pays en mars.

Montagnes délaissées

Parmi les différentes régions touristiques, les zones de montagnes sont les plus touchées par le repli: les Grisons, le Valais et l'Oberland bernois. Les hautes températures et le manque de neige, surtout en fin de saison, peuvent expliquer le phénomène.

Le Tessin est en recul aussi. En revanche, les régions zurichoise, genevoise, lémanique (Vaud), bernoise et de Suisse orientale ont profité d'augmentations, ainsi que les zones Jura - Trois-Lacs et Fribourg.

«La période reste globalement la cinquième meilleure saison d'hiver depuis vingt ans», a dit à l'ATS Véronique Kanel, porte-parole de l'organisation Suisse Tourisme. Celle-ci se réjouit également de la montée des villes comme destinations, en plus des montagnes.

Les chiffres du mois d'avril dessinent un tableau plus souriant que l'ensemble de la saison, même s'ils sont moins francs que ceux de mars.

La hausse des séjours de touristes indigènes atteint 2,3% à 1,1 million de nuitées, tandis que la baisse des séjours d'étrangers s'est limitée à 0,4% pour 1,4 million d'unités. / ats

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