Ils sont partout: à nettoyer les bureaux, à surveiller la moindre parcelle en construction, à tenir les caisses des supermarchés. Le pas alerte, des millions de retraités japonais travaillent encore. Et pas seulement pour arrondir leurs fins de mois.
Quatre jours par semaine depuis 20 ans, Teruo Sugiura, 86 ans, se rend dans un centre dédié au travail des seniors, où il répare des «shoji», portes coulissantes traditionnelles. Le salaire n’est pas terrible, mais il n’en a cure. «Je ne sers à rien en restant chez moi à me tourner les pouces», décrète l’octogénaire, ancien vendeur de bonbons dans un grand magasin. «Je travaille pour garder la forme.» Il apprécie aussi la compagnie des autres personnes âgées qui s’affairent dans ce lieu. Certains travaillent le bois ou aiguisent des couteaux, d’autres repassent et cousent des vêtements.
Plus de 20% des Japonais de plus de 65 ans exercent encore un...